L’eau dans les système biologiques – les causes de notre intranquillité

Professeur Gille Bœuf

7er juin 2020 – Visioconférence

Le secrétaire général de l’IGR, Jean Salque, a participé à cette visioconférence organisée par la commission IREN (Innovation Recherche & ENvironnement) du réseau Entreprendre en Lorraine Nord la veille de la journée mondiale des océans et qui a rassemblé près de 80 personnes.

            La modération était assurée par Anne Ribayrol – Flesch, responsable du pôle environnement et milieux aquatiques (PEMA)  du groupe Pingat,  présidente du Pôle Hydreos et par ailleurs ancienne présidente d’Entreprendre en Lorraine Nord.

L’intervenant : le professeur Gilles Bœuf

Problématique

 

             Aujourd’hui, l’eau, essentiellement représentée par les océans, couvre plus de 70 % de la surface de la planète et offre plus de 90 % du volume disponible pour le vivant. Mais cette eau est salée et possède des spécificités strictes et constantes. Un peu moins de 300 000 espèces vivantes ont été décrites du milieu marin ce qui représente environ 13 % du total reconnu de la diversité spécifique de la Terre. L’eau est indispensable pour la Vie et la Vie est apparue dans l’océan ancestral, il y a un peu moins de 4 milliards d’années. Des événements déterminants s’y sont déroulés, de l’apparition du noyau de la cellule à la capture de micro-organismes devenus par symbiose les organites et à la pluricellularité (métazoaires). Plus tard, la sexualité s’y développera aussi, extraordinaire machine à générer de la diversité.
Le second évènement dans le même sens sera la sortie des océans, vers 400 millions d’années pour la vie organisée. Les différences entre vie dans l’eau et dans l’air sont fondamentales pour des raisons physiques comme la densité et la viscosité des fluides, la capacité thermique, le contenu en oxygène… et la présence d’eau à l’extérieur ou non.

L’eau est le solvant biologique universel et le contenu en eau des organismes vivants varie entre 4 % pour les formes de résistance à plus de 98 % pour certains groupes aquatiques. Confrontés aux lois physiques de l’osmose, les êtres vivants ont développé deux stratégies au cours de l’Évolution quant à la régulation des échanges d’eau et de sels : la régulation isosmotique intracellulaire (*), des premières formes de vie aux crustacés et la régulation anisosmotique extracellulaire (*), des crustacés aux mammifères et oiseaux. La composition du milieu intérieur des organismes marins est très proche de celle de l’eau de mer jusqu’à certains groupes de crustacés qui ont développé, il y a 500 millions d’années, une capacité pour la première fois à maintenir une homéostasie osmotique, ceci aussi pour la majorité des vertébrés.
Si la vie sort de l’eau par hasard, ce n’est pas par hasard que seulement certains groupes y parviennent. Les échanges d’eau et d’électrolytes, d’une part entre les milieux intra- et extra-cellulaires, d’autre part entre les fluides internes et le monde extérieur, sont la résultante de l’osmose et d’énergétiquement coûteux mécanismes du vivant. Un humain a besoin de 75 m3 d’eau au cours de sa vie pour satisfaire sa physiologie, son organisme variant en contenu en eau entre 60 et plus de 70 %, ceci dépendant de l’âge et du sexe.

Aujourd’hui, si globalement les ressources en eau ne sont pas menacées (et encore ?), l’eau buvable et utilisable devient de plus en plus rare et l’humanité doit urgemment prendre des mesures pour sa survie.

 

* L’osmorégulation est l’ensemble des processus  qui interviennent dans la régulation de la concentration en sels dissous dans les fluides internes de cet être vivant.

 

La régulation isosmotique ne s’observe que pour des animaux marins : l’organisme ne tend ni à s’hydrater, ni à se déshydrater

 

La régulation anisosmotique concerne les autres êtres vivants, avec deux situations :

·      l’animal tend à se déshydrater et à être envahi par le sel qui diffuse à travers les surfaces externes. Il doit compenser ces mouvements en absorbant du liquide externe et en excrétant activement l’excès de sel ;

·      au contraire, si le milieu est le plus concentré, l’animal tend à s’hydrater et à perdre du sel passivement ; il compense en excrétant l’excédent d’eau et en absorbant activement des ions à partir du milieu environnant

 

Pour aller plus loin

Le support de la conférence du professeur  Gilles Bœuf 

L’eau dans les sytèmes biologiques_presentation_gilles_boeuf

Conférence du professeur Giles Bœuf « Coévolution, biodiversité et humanité : une résilience possible ? »  février 2020  https://www.youtube.com/watch?v=vIKp7Qh6K2s

 

 

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Matériaux et métaux dans une économie circulaire : une opportunité pour la Grande Région

UniGR

Centre d’expertise pluridisciplinaire pour l’économie circulaire des matériaux et des métaux-CIRKLA 

 1er juin 2020 – manifestation en ligne

Le secrétaire général de l’IGR, Jean Salque, a participé à cette première manifestation virtuelle du CIRKLA (deuxième centre de ressource pluridisciplinaire initié par l’UniGR, après le Cross Border Studies CBS) qui a rassemblé plus de 100 personnes. La matinée était ouverte au grand public.

Problématique

Le Green Deal européen identifie le développement d’une économie plus circulaire comme l’un des défis majeurs de notre temps.

Ce défi ne pourra être relevé que moyennant des actions fortes dans le domaine de l’innovation et un redéploiement de chaînes de valeurs complètes sur le territoire européen, ce qui réduira par ailleurs la dépendance stratégique vis-à-vis d’autres régions du globe. L’Université de la Grande Région (UniGR), alliance de sept établissements d’enseignement supérieur, possède une longue tradition des échanges transfrontaliers à des fins de formation et de progrès scientifiques.

En 2020, le groupement universitaire a lancé l’initiative UniGR-CIRKLA dans le domaine des « matériaux et métaux dans une économie circulaire », afin de renforcer la coopération transfrontalière pour l’innovation.

Ce centre d’expertise veut développer un portefeuille complet de projets dans le domaine de la formation, de la recherche et de l’innovation. Les projets se caractériseront par une approche pluridisciplinaire, intersectorielle et transfrontalière.

Retour sur le programme de la journée

10.00 – 10.15 : Accueil 

  • Manfred Schmitt – Président de l’Université de la Grande Région / Präsident der UniGR
  • Eric Pirard – Présentation de l’initiative UniGR-CIRKLA / Vorstellung der Initiative UniGR-CIRKLA

10.20-11.20 : Table ronde 1 : Les stratégies régionales de déploiement de l’économie circulaire 

Animateur : PROF. Eric Tschirhart, Université du Luxembourg

Intervenant.e.s :

  • Paul Schosseler, Ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire du Grand-Duché du Luxembourg
  • Vincent Lepage, SPW Economie, Emploi, Recherche – Wallonie
  • Eloise Hannequin, Région Grand Est
  • Rebecca Ilsen, Ministerium für Umwelt, Energie, Ernährung und Forsten Rheinland-Pfalz

L’objectif principal de cette table ronde atelier était de réunir les acteurs responsables de la mise en œuvre des plans stratégiques d’économie circulaire en Grande Région. En considérant les seuls cas des matériaux technologiques (métaux, matériaux de construction, etc.), cette table ronde analysera les synergies possibles entre les régions. Etant entendu que l’espace d’une seule région est souvent trop restreint pour développer une politique réellement efficace, la nécessité de faciliter les flux de matières par-delà les frontières régionales et d’harmoniser les définitions ou les mesures incitatives seront abordées. En conclusion, cette table ronde devrait aider à positionner la Grande Région parmi les régions pionnières de l’Economie Circulaire dans l’espace économique européen.

11.30-12.30 : Table ronde 2 : Les communautés de l’innovation : Piliers d’une économie circulaire 

Animateur : PROF. KARL TOMBRE, Université de Lorraine

Intervenant.e.s :

  • DIDIER ZIMMERMANN, EIT Raw Materials
  • JACQUES PELLERIN, Reverse Metallurgy
  • GAEL FICK, IRTM2P
  • DR. SUSANNE HARTARD, Ecoliance

Comme souligné par le Plan Européen d’Economie Circulaire ou encore la Raw Materials Initiative, l’innovation technologique et non-technologique est indispensable pour atteindre des objectifs concrets de réutilisation, réparation et recyclage des produits en fin de vie. Cette table ronde permettra à différentes structures associant entreprises, centres de recherches et universités de démontrer comment elles stimulent le processus d’innovation en développant des portefeuilles de projets avec un fort ancrage territorial. L’économie circulaire a pour corollaire une nécessaire ré-industrialisation et la recréation d’un tissu économique permettant d’assurer le cycle de production complet sur un territoire relativement restreint. Ce n’est qu’à ces conditions que nos régions pourront conserver une résilience forte vis-à-vis des enjeux internationaux sur les matières premières et la transition énergétique.

L’après-midi a été réservée aux échanges en interne entre les chercheur.e.s des universités partenaires de l’UniGR sous forme d’ateliers scientifiques

Quelques repères

CIRKLA

Une identité forte

Forte d’une tradition industrielle considérable dans le domaine de la sidérurgie et des matériaux nouveaux, la Grande Région est un remarquable écosystème d’acteurs de la recherche, de la formation et de l’innovation. Les universités associées au sein de l’Université de la Grande Région (UniGR) sont positionnées dans les plus importants réseaux européens et internationaux (EITRawMaterials, World Materials Forum,…). Ensemble, avec leurs partenaires en recherche et d’innovation, elles constituent un centre d’expertise de tout premier plan.

Un défi à la mesure de la Grande Région

Le Green Deal identifie le développement d’une économie plus circulaire comme l’un des défis majeurs de notre temps. Ce défi ne pourra être relevé que moyennant des actions fortes dans le domaine de l’innovation et un redéploiement de chaînes de valeurs complètes sur le territoire européen, ce qui réduira par ailleurs la dépendance stratégique vis-à-vis d’autres régions du globe.

Une approche qui transcende les frontières

L’initiative CIRKLA veut développer un portefeuille complet de projets dans le domaine de la formation, de la recherche et de l’innovation. Les projets se caractériseront par une approche pluridisciplinaire, intersectorielle et transfrontalière. En effet, l’économie circulaire ne peut être abordée sous le seul angle de l’innovation technologique. Elle doit nécessairement s’accompagner d’une réflexion impliquant les sciences humaines. De même, les solutions développées dans les laboratoires doivent s’accompagner d’un renouveau des programmes de formation et d’une vraie capacité à réindustrialiser le tissu régional. Enfin, l’échelle de la Grande Région est probablement la plus pertinente pour collecter des flux suffisants d’intérêts pour développer des synergies par-delà les frontières.

Des thématiques clairement identifiées

Les domaines de recherche et d’innovation identifiés comme prioritaires sont :

Processing & Recycling : le développement de procédés innovants pour la récupération des métaux et la revalorisation des matériaux.

Materials & Product Design : la conception des matériaux et des produits dans la perspective d’une réparabilité et d’une recyclabilité largement améliorée.

Buildings as Materials Banks : la construction modulaire et durable des infrastructures en vue d’assurer la réutilisation des espaces et des matériaux.

Ces domaines d’innovation sont complétés par des approches transversales qui sont :

Resources & Environment : la sécurisation de l’approvisionnement en ressources stratégiques et l’évaluation de l’impact environnemental sur l’ensemble du cycle de vie.

Circular Business Models : le développement de nouveaux modèles adaptés à la mise en œuvre d’une économie plus circulaire, partagée et inclusive.

Consumer Behaviour & Social Acceptance : le développement d’une consommation plus sobre et responsable ainsi qu’une sensibilisation aux questions des ressources et de leur recyclage.

EIT ( European Institut of Innovation & Technology) Raw Matérials

 

La sécurisation des approvisionnements en matières premières et l’usage raisonné des matériaux dans l’industrie automobile et aéronautique, la mobilité électrique, les énergies nouvelles et l’électronique éco-conçue sont au cœur des activités de l’EIT Raw Materials, un cluster européen d’accompagnement de l’innovation qui a posé l’une de ses antennes à Metz et ouvert cinq autres centres entre la Finlande à l’Italie.

C’est l’une des filiales de l’écosystème KIC/EIT, une initiative européenne de soutien à l’innovation déclinée dans l’énergie (KIC InnoEnergy), la santé (EIT Health), la transition numérique (EIT Digital), le climat (Climate KIC) et, bientôt, l’alimentation (EIT Food). Les bureaux de Metz sont l’une des six filiales (ou centres de co-location) du siège berlinois EIT Raw Materials GmbH, dont l’actionnaire unique est l’association éponyme (EIT Raw Materials EV).

Cet instrument financé par la Commission européenne a vocation à rapprocher du marché la R&D appliquée. Pour cela, elle réunit des partenaires industriels, des instituts de recherche et des établissements de formation du secondaire autour de projets innovants. De la création de cursus spécialisés (masters) adaptés aux besoins des entreprises à la commercialisation de solutions innovantes, l’EIT Raw Materials finance tous les stades finaux de l’innovation.

 

Reverse Metallurgy

 

« Reverse metallurgy » est un consortium fédérant industriels, université et centres de recherche autour d’une plateforme d’échanges et de collaborations, une plateforme qui devra être créatrice de valeur ajoutée et d’emplois et être reconnue au niveau international.

Il a différents objectifs :

·      la création d’un Centre d’Excellence scientifique, technique et technologique (Crésus) qui regroupe les compétences, expertises et équipements de laboratoire des partenaires ;

·      l’identification et le développement de filières complètes de revalorisation des métaux (production, tri, transformation, débouchés finaux) afin de maîtriser l’ensemble du cycle ;

·      la maîtrise des technologies et des processus clés du recyclage des métaux afin de, à terme, développer des activités associées (fabrication d’équipements, maintenance…) ;

·      la création et le développement de spin-offs et start-up.

  Pour aller plus loin

 Site de l’UNIGR CBS CIRKLA http://www.uni-gr.eu/fr/CIRKLA

Le dossier « stratégie d’économie circulaire » du Grand Duché de Luxembourg : https://gouvernement.lu/dam-assets/documents/actualites/2021/02-fevrier/08-strategie-economie-circulaire/20210208-Strategie-economie-circulaire-Luxembourg.pdf

Le site officiel de l’économie circulaire en Wallonie :   https://economiecirculaire.wallonie.be/

Les orientations stratégiques de la Région Grand Est en matière d’économie circulaire

https://www.grandest.fr/wp-content/uploads/2021/04/acceleration-economie-circulaire-a4-210531-vf-bd.pdf

Les orientations stratégiques du Land de Rhénanie Palatinat en matière d’économie circulaire

https://lfu.rlp.de/de/unser-amt-service/das-landesamt-aktiv-unsere-jahresberichte/dem-klimawandel-auf-der-spur/kreislaufwirtschaft-und-klimawandel/

Le site de l’EIT Rawmaterials

            Présentation générale : https://eitrawmaterials.eu/

Le site de Reverse Metallurgy en Wallonie :  http://www.reversemetallurgy.be/fr/presentation.html

Le site de IRTM2P (Institut de recherche Technologique Matériaux, Métallurgie & Procédés) :   https://www.irt-m2p.fr/fr/presentation

Le site du réseau de technologie environnementale Ecoliance Rheinland-Pfalz (en allemand et anglais)  https://ecoliance.de/de/

 

 

 

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7e Forum Grande Région UNI GR Center for Border Studies « Ecrire et représenter la frontière»

20-21 mai 2021 – Webinaire

 

Comment percevons-nous aujourd’hui nos frontières ?  L’Université de la Grande Région travaille sur ce sujet depuis plusieurs mois dans le cadre d’un programme européen baptisé « Border Sudies ».

C’est dans ce cadre que s’est tenu un séminaire en ligne, ouvert au public  le 20 mai 2021 organisé par l’Université de Lorraine sous la direction scientifique de Carole-Bisenius-Penin (CREM) et Grégory Hamez (LOTERR).  Christian Wille (Université de Luxembourg) en assurait la modération.

Jean Salque le secrétaire général de l’IGR a participé à la première journée ouverte au public. Il revient sur le travail mené.

Problématique du séminaire

Au-delà des approches et des définitions différentes des frontières, de nombreux scientifiques soulignent que les frontières sont avant tout des représentations. Ce sont certes des représentations d’ordre géopolitique, porteuses de visions du monde essentiellement différentes (Foucher, 2012 et 2016). Mais ce sont aussi des représentations sociétales. La frontière est un construit social – comme l’écrivait Georg Simmel, « la frontière n’est pas un fait spatial avec des conséquences sociologiques, mais un fait sociologique qui prend une forme spatiale » (Simmel, 1908). Parmi les représentations sociétales de la frontière, celles qu’offre la littérature constituent un matériau d’analyse d’une grande richesse, qui reflète et contribue à créer de nouvelles images des frontières.

L’objectif du séminaire est de sonder les moyens d’écrire et de représenter la frontière. En quoi la création littéraire constitue-elle un moyen d’accès à l’idéalité des lieux, à l’imaginaire du territoire, au paradigme frontalier ? Peut-on dire comme l’affirme Bertrand Westphal que « la fiction ne reproduit pas le réel, mais elle actualise des virtualités inexprimées jusque-là, qui ensuite interagissent avec le réel » ? Avec le développement récent des « littératures de terrain» (Laurent Demanze, Dominique Viart, 2019) ­— qui sur le modèle des sciences humaines et sociales, offrent des formes textuelles singulières en prise directe avec la société, l’enquête et le parcours d’un territoire —, la littérature contemporaine offre une possibilité de mise à l’épreuve et de questionnement des dispositifs frontaliers à travers lesquels nous représentons le monde. Comment la littérature parle de ces objets sociétaux et révèle un discours autre que celui du géographe sur ses terrains traditionnels ?

Retour sur le programme du séminaire

Le 20 mai

Quelques repères

            Définitions de la frontières

Michel Foucher : « Les frontières sont des structures spatiales élémentaires, de forme linéaire, à fonction de discontinuité géopolitique et de marquage, de repère, sur les trois registres :

  • Du réel (limite spatiale de l’exercice d’une souveraineté),
  • Du symbolique (identité, appartenance à une communauté politique inscrite dans un territoire).
  • De l’imaginaire (le rapport à l’autre, voisin, ami ou ennemi, donc la relation à soi-même, à sa propre histoire, à ses mythes fondateurs).

Christine Arbarret : la frontière est une construction territoriale qui met de la distance dans la proximité : « Les frontières sont du temps inscrit dans l’espace ; elles restent des buttes-témoins du passé ou des fronts vifs, selon les conjonctures locales, toujours des lieux de mémoire et parfois de ressentiment. » Les frontières sont du temps inscrit dans l’espace ou, mieux, des temps inscrits dans des espaces.

Géographie et littérature

La géographie est à la fois cette discipline qui observe les phénomènes par lesquels l’homme modifie son espace et cette science humaine qui invente cet espace à travers les concepts dont elle use pour le décrire.

Les littératures donnent une visibilité particulière à certains d’entre eux, et en tant que telles elles deviennent partie intégrante de la géographie, mais elles sont aussi la médiation par laquelle le regard du lecteur se tourne du texte vers les espaces qui leur ont donné naissance.

 » Alors que pendant longtemps, la littérature n’avait qu’une valeur documentaire pour les géographes en tant que reflet mimétique d’une réalité géographique préexistante, on assiste à un virage conceptuel avec l’arrivée d’une génération de géographes (Marc Brosseau, Bertrand Lévy, Mario Bédard, Michel Lussault, Joanne P. Sharp) qui ne considèrent plus « le texte littéraire comme simple témoin d’un habiter particulier mais comme un acteur et même un enjeu d’un mode d’habiter ». Marc Brosseau établit clairement une distinction entre une « géographie littéraire » en tant qu’outil d’analyse interne centré sur l’interprétation des représentations des lieux et paysages dans la littérature et une « géographie de la littérature » cherchant à examiner le rôle de la spatialité au sein du processus créatif.  » Carole Bisenius-Penin et Grégory Hamez.

            La notion d’imaginaire géographique dans la littérature

« L’imaginaire désigne tout ce qui dans une conscience ne relève ni de la perception réaliste de ce qui est, ni de la conception intellectuelle opérant sous le contrôle du jugement et du raisonnement » (Wunenburger, 2003)

Il s’agit de la conception et de la représentation de l’espace dans les œuvres littéraires, autrement dit  le processus de recréation du monde par l’intermédiaire d’images, de symboles, de signes, de formes, de représentations.

Les lieux ainsi décrits ne doivent pas être réduits uniquement à leur dimension physique mais doivent être envisagés aussi et surtout sous l’angle de leur dimension sensible, existentielle.

            Exemples de représentations graphiques des frontières

Tanguy Pennec, 2015, « Etudier les frontières pour comprendre le monde : analyse cartographique », Fiche pédagogique accompagnant l’exposition temporaire Frontières (10 novembre 2015 – 29 mai 2016)

 

Vers un modèle multi scalaire des territoires frontaliers intérieurs à l’Union européenne Gregory Hamez – Belgeo n°1/2013

            Qu’est ce espace frontalier  terraqué  ?

            Terraqué  = Composé de terre et d’eau

C’est un espace frontalier caractérisé par l’intersection complexe, souvent mouvante (marées, courants) de la terre et formant une interface géographique singulière, un « entre-deux ».

Les détroits de Malacca, de l’Øresund, du Pas de Calais, de Bab el Mandeb, du Bosphore, de Bering, de Gibraltar,… mais aussi dans une certaine mesure les passages maritimes et les canaux, comme Panama et Suez, constituent des zones de fracture qui jouent un rôle fondamental dans l’organisation de relations politiques et économiques à l’échelle mondiale

Typologie des espaces terraqués

Typologie des formes « d’entre-deux »

Nora Mareï et Nacima Baron Yellès, « Penser le détroit de Gibraltar pour figurer l’entre-deux » – Belgeo n°1/2013.

Grille d’analyse d’identification du détroit du Pas de Calais

Renard Jean-Pierre. Le détroit du Pas-de-Calais : un espace frontalier terraqué ?

In: Bulletin de l’Association de géographes français, 80e année, 2003-2 ( juin). Frontières. Géomatique. pp. 113-125

 

Pour aller plus loin

Site de l’UNIGR CBS   http://cbs.uni-gr.eu/fr/activites/mobilite/seminaires-unigr-cbs-border-studies/ecrire-et-representer-la-frontiere-2021

 

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Visioconférence « Les jeunes en territoires transfrontaliers : entre insertion et emploi »

Jeudi 22 avril 2021 – 16h00 18h00  

Un événement co-organisé par

 

Plusieurs membres de l’IGR ont participé à cette visioconférence suivie par plus de 100 personnes.

Problématiques et objectifs

En Europe, les régions frontalières occupent 40 % de l’espace géographique et regroupent un tiers des citoyennes et citoyens européen-ne-s. Parmi celles-ci et ceux-ci se trouve une population jeune de plus en plus importante et en devenir.

En France, les dernières études de l’INSEE indiquent en effet une croissance du nombre d’habitants dans les territoires frontaliers du pays. C’est clairement la situation de la région Grand Est, frontalière avec la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne et la Suisse. Aux abords des frontières, ces populations vivent au quotidien l’Europe avec ses avancées mais aussi ses limites.

Les flux de mobilité transfrontalière pour des raisons de consommation, de travail, de formation, de culture et de loisirs ont connu un essor important ces dernières décennies. Au sein de ces territoires, ils sont aujourd’hui de plus en plus nombreux à occuper un emploi de l’autre côté des frontières ou bien sont en formation ou tout simplement en recherche d’emploi.

Parmi ces actifs transfrontaliers, nous trouvons beaucoup de jeunes… Les questions sont nombreuses :

  • Comment ces jeunes se projettent-ils dans leur territoire ?
  • Quelles sont les difficultés qu’ils rencontrent pour rechercher un travail ?
  • Ou bien rechercher une formation de l’autre côté des frontières ?
  • Mais aussi quelles sont les nouvelles attentes des entreprises à l’égard de ce jeune public ?

Cette visioconférence ne pouvait pas aborder tous ces sujets mais souhaitait éclairer quelques-unes des questions de l’engagement des jeunes dans leurs territoires transfrontaliers à partir de la situation des jeunes occupés au Luxembourg, principal pays de destination des travailleurs frontaliers.

« Le but est de traiter d’un sujet d’actualité dans un contexte où l’insertion sur le marché du travail transfrontalier reste sélective parmi les jeunes. Elle dépend certes du niveau d’études, mais pas seulement. Cette conférence vise à consulter les professionnels du marché du travail sur les bonnes pratiques pour réussir une bonne insertion dans l’emploi. Elle est adressée aux jeunes qui se posent des questions sur leur devenir. On a peu d’informations sur cette question. Des études nous montrent cependant que les taux d’insertion dans l’emploi des jeunes diplômés du Pays-Haut (à bac + 2 et + 3) sont plutôt bons comparativement à d’autres territoires en France, comme le montrent les enquêtes Cereq Generation des IUT. On sait pourquoi : travail frontalier, présence du Luxembourg avec une économie dynamique, consommatrice de compétences et en recherche de jeunes talents, etc. On a aussi des jeunes qui réussissent à s’insérer dans l’emploi au sein de leur territoire (côté Lorraine). On a des bons exemples de réussite à qui on veut aussi donner la parole. »

Rachid Belkacem, Républicain Lorrain Edition Meurthe et Moselle Nord, 11 avril 2021

Programme

Animateurs :
Line Parent-Balteau (Directrice de la MEIJE)
Rachid Belkacem (Enseignant-chercheur, IUT de Longwy, UniGR-Center for Border Studies)

16H – ALLOCUTIONS DE BIENVENUE

  • Gérard Vautrin Vice-Président de la MEIJE au nom de Chantal Carraro, Présidente
  • Harouna Souley Ali, Directeur de l’IUT de Longwy

16H10 – TÉMOIGNAGES DE JEUNES

  • Nicolas, 26 ans– Responsable études et méthodes électriques, société Andrin France – DUT GEII et LP TTAM
  • Camélia, 26 ans– Fiscaliste, Ministère des Finances, Luxembourg – DUT GEA et diplôme expertise-comptable
  • Mark, 26 ans– Responsable énergie et environnement Karp Kneip, Grande Région – DUT GTE et diplôme d’ingénieur

16H30 – TABLE RONDE

  • Les jeunes dans les flux de travailleurs frontaliers au Luxembourg : évolution et caractéristiques socioprofessionnelles– Isabelle Pigeron-Piroth (Université du Luxembourg – UniGR-Center for Border Studies)
  • Les pratiques de recrutements des jeunes– Emmanuel Gabriel (Manager RH, PwC)
  • Quelles sont les attentes des entreprises à l’égard des jeunes actifs ?– Eric Onyszczuk (Branch Manager Randstad Group Luxembourg)
  • Les dispositifs transfrontaliers qui accompagnent la mobilité des jeunes en territoires transfrontaliers– Nicolas Brizard (Coordinateur Eures Grande Région, Pôle emploi)

17H30 – DÉBAT

  • Animation par Line Parent-Balteau 

 

Visionner la conférence : http://videos.univ-lorraine.fr/video.php?id=14858&width=960&height=720&autostart=true

           

 

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Cycle de conférences « Quo vadis Grande Région ? » LE TELETRAVAIL DANS L’ESPACE TRANSFRONTALIER

Episode #2 – Mercredi 31 mars 2021 – 13h30 – Visioconférence

Télétravail transfrontalier : une solution miracle ? 

Un événement co-organisé par

et animé par Guy Keckhut

 

Suivi par plus de 120 participants, ce deuxième épisode du cycle de conférences Quo vadis Grande Région ? faisait suite au premier épisode du 20 janvier dernier, centré sur un état des lieux du développement du télétravail et ses nombreuses implications organisationnelles et managériales.

L’objectif était d’approfondir la thématique pour en comprendre les enjeux sur le plan politique, institutionnel et sociétal, plus précisément pour en mesurer les ambitions en matière de co-développement durable au sein de l’espace grand régional.

Ce nouveau tour d’horizon s’imposait pour analyser et comprendre ce qu’il en est vraiment… Alors, quels freins mais surtout quelles solutions en matière de fiscalité, de protection sociale, de nouvelles mobilités, de projets transfrontaliers… et pour quelles ambitions partagées ?

Un troisième épisode se déroulera à la fin du second semestre 2021. Il sera consacré au bilan des évolutions et aux avancées attendues tant à l’échelle de la Grande Région et des relations entre états qu’à l’échelle européenne.

 

Programme

13.30    Mots de bienvenue par Sabrina Sagramola, manager pour les Affaires internationales et l’Enterprise Europe Network, Chambre de commerce du Luxembourg

13.35   Keynote speech par Vincent Hein, économiste, Fondation IDEA

13.50    Interventions de

  • Corinne Cahen, ministre de la Famille et de l’Intégration, ministre à la Grande Région (L)
  • Valérie Debord, vice-présidente déléguée à l’Emploi, Région Grand Est (F)

14.20   Table ronde  avec la participation de

  • Pierre Cuny, président de la Communauté d’agglomération Portes de France Thionville,

maire de Thionville

  • Julien Dauer, coordonnateur Grand Est, responsable du service juridique, Frontaliers Grand Est
  • Marie-Josée Vidal, conseiller de gouvernement 1ère classe, coordinatrice générale, département de l’Aménagement du territoire, Ministère luxembourgeois de l’Energie et de l’Aménagement du territoire
  • Vincent Hein

15.00   Débat avec le public via le tchat

15.20   Mots de conclusion par Sabrina Sagramola

 

Visionner la conférence :   https://vimeo.com/531702946

Pour aller plus loin…

            L’article du Paperjam du 1er avril 2021 : Annexe 1 Faire du télétravail un atout et non un problème _ Paperjam News 01 04 2021

            La présentation de Vincent Hein :  Annexe 2 PPT Vincent Hein teletravail fron talier une solution miracle 31 03 2021

           

           

 

 

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L’Union économique belgo-luxembourgeoise (UEBL) Leçons du passé, perspectives d’avenir

Webinaire | 24 mars 2021 14h00 – 15h30

Co-organisé par

 

L’IGR a participé à cet événement.

Problématique

L’Union économique belgo- luxembourgeoise (UEBL) a été conclue le 25 juillet 1921.

La Convention de 1921 est complétée en 1935 par un volet financier et monétaire, un régime commercial commun et une « communauté spéciale de recettes » en matière d’accises spécifiques.

En 1963, les dispositions de l’UEBL évoluent suite à l’entrée en vigueur de la Communauté économique européenne (CEE) et du Benelux.

Souhaitant amplifier leur coopération au-delà des domaines économiques et monétaires, le 18 décembre 2002, les deux pays renouvellent la Convention sous une forme enrichie, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour une coopération politique et administrative renforcée notamment en matière de justice, de citoyenneté, de la santé et des synergies transfrontalières dans la Grande Région, ainsi que pour la concertation au sein de l’Union européenne.

Durant un siècle, la Belgique et le Luxembourg ont abouti à un partenariat bilatéral solide, ponctué de certaines difficultés et tensions, mais approfondi et renouvelé au fil des années.

Le centenaire de l’UEBL, qui a lieu dans un contexte grand-régional, européen et international émaillé de défis et d’incertitudes sans précédent, invite au débat et à la réflexion sur les enseignements du passé, le bilan actuel et les perspectives d’avenir de cette union.

 

Qu’est-ce que le Benelux?

Le Benelux est un accord de coopération intergouvernementale entre la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.

Pendant la Seconde Guerre mondiale déjà, les gouvernements de Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg avaient décidé de collaborer plus étroitement. C’est en 1944 que le Benelux a vu le jour comme union douanière. Les trois partenaires ont ainsi pris l’initiative des toutes premières étapes vers l’intégration européenne. En 1958, l’union douanière entre la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg débouchait sur le Traité instituant l’Union économique du Benelux, impliquant un élargissement et un approfondissement de la coopération économique.

Le 17 juin 2008, un nouveau Traité Benelux était signé. Désormais, la coopération va se concentrer sur trois thèmes-clés: le marché intérieur & l’union économique, le développement durable et la justice & les affaires intérieures et tout ceci sous un nouveau nom: l’Union Benelux.

 

Programme

 

  • 14h00 – Remarques introductives – Dr Elena Danescu, Coordinatrice de l’EDIC Université du Luxembourg
  • Mot de  bienvenue –  Andreas Fickers, Directeur du Luxembourg Centre for Contemporary and Digital History (C²DH)
  • 14h10 – Allocution d’ouverture – S.E.M. Thomas Lambert, Ambassadeur de Belgique au Grand-Duché de Luxembourg
  • 14h20 – « Un siècle de coopération belgo-luxembourgeoise » – Dr Franz Clément, Chercheur au Luxembourg Institute of Socio-Economic Research (LISER)
  • 14h50 – «UEBL – Bilan actuel et regard prospectif» – M. André Biever, Directeur adjoint, Ministère des Affaires étrangères et européennes du Grand-Duché de Luxembourg
  • 15h10 – Débat avec le public / Session de questions-réponses
  • 15h30 – Clôture de la manifestation

 

Présentation des intervenants

  • André Biever est titulaire d’un Master en relations internationales de Sciences Po Paris et d’une Maîtrise d’histoire à l’Université Paris IV Sorbonne. Il a également travaillé à la représentation permanente du Luxembourg auprès des Nations Unies à Genève, mais aussi au sein de la Représentation permanente du Luxembourg auprès de l’Union Européenne. Il a également travaillé au sein des Ambassades du Luxembourg en Inde et au Nicaragua. Depuis le 1er septembre 2019, il est Directeur adjoint au sein de la Direction des affaires européennes et des relations économiques internationales du Ministère des Affaires étrangères et européennes du Luxembourg.
  • Franz Clément a une formation de base en sciences politiques (Université catholique de Louvain) et est titulaire d’un diplôme d’études approfondies en sociologie du travail (Université Nancy 2). Il est également docteur en sociologie diplômé du CNAM (Conservatoire national des arts et métiers) à Paris. Il exerce son activité professionnelle de chercheur en sciences sociales à Esch-Belval au LISER (Luxembourg Institute of Socio Economic Research). Il a produit diverses recherches et publications sur le dialogue social au Luxembourg et dans la Grande Région ainsi que sur les travailleurs frontaliers dans ce même espace.
  • Andreas Fickers est le directeur du Centre for Contemporary and Digital History (C²DH) et le chef du DH-Lab. Il a étudié l’histoire, la philosophie et la sociologie et est actuellement professeur d’histoire contemporaine et numérique à l’Université du Luxembourg. Il dirige le Doctoral Training Unit ‘Digital History & Hermeneutics’ (DTU) financé par le FNR et coordonne la Trinational doctoral school. Il est également le chercheur principal des projets DEMAPopkult60 et LuxTime et éditeur du Journal of Digital History. Il est actuellement le coordinateur national luxembourgeois de DARIAH-EU et membre du conseil de recherche conjoint Humanities in the European Research Area (HERA).
  • Thomas Lambert a une formation en droit (Université Catholique de Leuven et faculté de droit de l’Université d’Aarhus). Après avoir exercé dans différents bureaux d’avocats, Thomas Lambert travaille au sein de la Représentation Permanente de la Belgique auprès des Nations Unies à New-York puis auprès de celle de l’Organisation Mondiale pour le Commerce à Genève. En 2004, il exerce la fonction de négociateur fédéral pour le 7ème Programme Cadre pour la recherche et l’innovation au sein de la Représentation Permanente de la Belgique auprès de l’Union Européenne. Il intègre, ensuite, le Cabinet du Ministre des Affaires Etrangères Belge en tant que Chef de Cabinet Adjoint, puis devient Représentant Permanent Adjoint au sein de la Représentation Permanente de la Belgique auprès des Nations-Unies. En 2013, Thomas Lambert est Ambassadeur Suppléant au sein de l’Ambassade de Belgique auprès des Etats-Unis. Depuis septembre 2017, il exerce ses fonctions d’Ambassadeur au sein du Service Public Fédéral des Affaires Etrangères à Bruxelles.

Pour en savoir plus :

Le lien pour voir le Webinaire en format vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=6BzlhVyzD6o

 

 

 

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Venus pour rester ! Les étudiants comme travailleurs qualifiés potentiels dans la région de Trèves/Luxembourg

Webinaire | 11 mars 2021 17h30 – 19h30

Co-organisé par

L’IGR a participé à cet événement organisé par l’Office du développement urbain et des statistiques dans le cadre du projet Interreg Task Force Grenzgänger 2.0, dans lequel la ville de Trèves est impliquée en tant que partenaire opérationnel

Résumé

Le professeur Udo Burchard de l’Université des sciences appliquées de Trèves a présenté les résultats d’une étude conjointe sur les forces et les faiblesses de la région de Trèves en tant que lieu de vie et de travail pour les jeunes universitaires et leurs projets de carrière. Elle est basée sur une enquête auprès de plus de 1000 étudiants de la Hochschule et de l’Université de Trèves et contient également des questions sur l’attractivité du marché du travail luxembourgeois.

Dans le cadre d’ateliers thématiques, des idées ont été développées et collectées à partir desquelles la région de Trèves / Luxembourg peut devenir encore plus attrayante en tant que lieu de résidence et de travail pour les jeunes dans les professions à formations académiques.

Programme détaillé

17h35  – 17h40 : Allocutions d’ouverture

  • Wolfram Leibe, Maire de Trèves
  • Julia Schäfer, chef adjointe du bureau du développement urbain et des statistiques de la Ville de Trèves

17h40 – 18h05 : Présentation de l’étude Young Professional Labour Market Region Trier /                                               Luxembourg

  • Dr. Udo Burchard, Faculté des sciences appliquées de Trèves

18h05 – 18h55 : Interventions d’acteurs du marché du travail concernant la possibilité d’accroitre                                  l’attractivité

  • Philipp Ihl, diplômé de l’Université des sciences appliquées de Trèves et PDG de fashsiontale.de
  • Pascal Schäfer, diplômé de l’Université de Trèves, consultant en personnel et fondateur de talentmindz.lu
  • Silke Koppitz, coach de carrière avec sa propre chaîne YouTube
  • Daniel Arnold, Chef de projet Task Force Transfrontaliers au Bureau du développement urbain et des statistiques, Trèves
  • Heribert Wilhelmi, directeur général de l’agence pour l’emploi, Trèves
  • Thorsten Semrau, Université de Trèves, professeur de gestion
  • Jens Stagnet, chef de projet pour l’initiative des travailleurs qualifiés d’Emsachse
  • Esra Limbacher, avocate dans l’équipe de base du Border Crossing Task Force 2.0

18h55 – 19h05 : Questions et discussions avec l’auditoire

19h05 – 19h20 : Groupes de travail thématiques

  • Vivre et travailler à Trèves pour les diplomé.es universitaires
  • Travailler dans la région Trèves/Luxembourg pour les diplomé.es universitaires

19h20 – 19h30 : Synthèse, perspectives et conclusions

Pour en savoir plus :

Le lien pour voir les séquences du Webinaire en format vidéo (en allemand seulement) :  https://tf-grenzgaenger-trier.de/

La présentation du Professeur Udo Burchard (en allemand seulement) : Gekommen-um-zu-bleiben-Vortrag-UB_110321_Pra-s-animiert

La synthèse des ateliers (en allemand seulement) : Workshops-Gekommen-um-zu-bleiben

 

 

 

 

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Regards croisés sur la donnée transfrontalière

Webinaire | 4 février 2021

 

L’IGR a participé à cet événement qui a rassemblé près de 200 personnes.

Il était co-organisé par le SIG-GR (Système d’Information Géographique de la Grande Région) et GeoRhena (Système d’Information Géographique du Rhin Supérieur) dans le cadre des 4es rencontres de la Conférence du Rhin Supérieur et de la Grande Région, avec le soutien de la Région Grand Est et des Secrétariats du Sommet des Exécutifs de la Grande Région et de la Conférence du Rhin Supérieur.

La Grande Région et le Rhin Supérieur jouent un rôle pionnier à l’échelle européenne en matière d’observation territoriale transfrontalière. Les deux Systèmes d’Information Géographique du Rhin Supérieur (GeoRhena) et de la Grande Région (SIG-GR) ont développé dans les dernières années, en coopération avec leurs partenaires, une vaste offre de données géographiques transfrontalières, permettant une compréhension plus aisée d’interactions parfois complexes dans un contexte transfrontalier.

Avec la participation des acteurs clés de l’observation territoriale à l’échelle européenne et nationale, ce séminaire transfrontalier avait pour objectifs de :

  • présenter le contexte actuel sur l’observation transfrontalière, à toutes les échelles (européenne, transnationale, régionale, locale) ;
  • connaître les spécificités des données transfrontalières ;
  • connaître les données existantes et savoir où les trouver ;
  • donner aux acteurs des territoires la possibilité de faire remonter leurs attentes ;
  • promouvoir l’utilisation et le développement de données transfrontalières à travers la mise en réseau des observatoires existants.

Les présentations de la matinée ont expliqué le contexte et l’importance de l’observation territoriale transfrontalière à différentes échelles. Elles ont été suivies par une table ronde qui a permis aux parties prenantes d’échanger leurs points de vue sur la manière de promouvoir l’utilisation et le développement des données transfrontalières à travers la mise en réseau des observatoires existants.

Le caractère interactif des ateliers de l’après-midi a permis aux participants de se familiariser avec les données transfrontalières mises à disposition par les différents acteurs et de communiquer leurs attentes.

Les débats ont notamment porté sur les enjeux de disponibilité des données à l’échelle des territoires transfrontaliers, sur le travail en réseau des états, des instituts statistiques et des observatoires locaux en Europe et sur l’enjeu démocratique que représente un accès libre aux données pour les citoyens transfrontaliers.

 

Pour en savoir plus :

 

Les présentations des intervenants (en format PDF) et les liens pour revoir la conférence en format vidéo :

https://www.sig-gr.eu/fr/actualites/2020/webinaire_Regards_croises_sur_donnee_transfrontaliere.html

 

Pour aller plus loin :

Les liens pour accéder aux deux Systèmes d’Information Géographique :

https://www.sig-gr.eu/fr.html 

https://www.sig-gr.eu/de.html

https://www.georhena.eu/fr/GeoRhena_FR       

https://www.georhena.eu/de/GeoRhena_DE

 

 

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Cycle de conférences « Quo vadis Grande Région » LE TELETRAVAIL DANS L’ESPACE TRANSFRONTALIER

Episode #1 – Mercredi 20 janvier 2021 – 13h30 – Visioconférence

Covid-19 et télétravail : un grand pas en avant ?

Un évènement co-organisé par

et animé par Guy Keckhut

 

Suivi par près de 200 participants, ce premier épisode du cycle de conférences Quo vadis Grande Région ? visait à faire le point sur le télétravail et ses nombreuses implications.

Quelles que soient les organisations concernées, l’année 2020 y aura amplifié de façon exponentielle et probablement durable les pratiques du télétravail, avec son lot de constats, de critiques, d’innovations, de complexités, de défiance, d’enthousiasmes… en tout état de cause de transformations du « fait travail »…

Un premier retour sur image serein et documenté s’imposait, pour analyser et comprendre ce qu’il en est vraiment… Alors, quelles conséquences en matière d’efficience du travail, de confiance, de management distanciel, de gestion RH, de sécurité, d’équilibre personnel / professionnel, de relations sociales, d’espaces de travail et d’équipements ? Et tant d’autres sujets encore…

Le deuxième épisode se déroulera le mercredi 31 mars 2021. Il sera consacré aux dimensions politiques et institutionnelles du développement du télétravail dans la Grande Région.

 Programme du 20 janvier 2020

13.30    Mots de bienvenue par Sabrina Sagramola, manager pour les Affaires internationales et l’Enterprise Europe Network, Chambre de commerce du Luxembourg

13.35   Keynote speech par Jean-Jacques Rommes, président, Conseil économique et social Luxembourg (CES)

14.00   Table ronde  avec la participation de

  • Fabienne Dasnoy, head of Corporate culture & HR Social responsibility, BGL BNP Paribas,
  • Michèle Detaille, présidente, Fedil,
  • Laetitia Hauret, chercheuse au département Marché du travail, Luxembourg Institute of Socio-Economic Research (Liser),
  • Didier Junker, secrétaire régional, CFDT Grand Est
  • et Jean-Jacques Rommes.

14.40   Débat avec le public

15.00   Mots de conclusion par Roger Cayzelle, président, Institut de la Grande Région (IGR)

Dans cette conclusion, Roger Cayzelle a d’abord souligné la richesse et la profondeur des échanges. Il a ensuite dégagé les principaux constats formulés par les différents participants :

  • Face à la complexité de la problématique des questions posées, il faut éviter les caricatures et les effets de balancier. La situation est inédite. Elle peut durer. Il est donc indispensable de continuer à beaucoup échanger pour trouver en permanence des points d’équilibre pertinents.
  • Ces équilibres doivent permettre de concilier l’intérêt des territoires, celui du Grand-Duché de Luxembourg mais aussi de l’ensemble des composantes de la Grande Région, et ce, tout en tenant compte de l’intérêt des entreprises et des salariés. L’équation est complexe.
  • Les impacts du télétravail semblent perceptibles dans le domaine des mobilités et du désengorgement des flux mais les inconvénients sont réels en matière d’isolement, de rupture du tissu social et d’affaiblissement du collectif.
  • Le télétravail devient dès lors une opportunité essentielle pour le dialogue social (en gardant toutefois à l’esprit que la moitié des frontaliers peut difficilement le pratiquer).

Il a enfin énoncé quelques repères pour avancer :

  • Les pistes doivent encore être creusées, notamment celle de la création d’espaces de co-working. La Grande Région a, de ce point de vue, un rôle à jouer.
  • La capacité d’adaptation et un certain pragmatisme doivent être de mise.
  • Surtout, le télétravail est loin d’être un modèle indépassable et unique. Tous les intervenants ont souligné l’importance du présentiel : se rencontrer, partager et échanger sur le lieu de travail, ailleurs que face à un écran, demeure une aspiration essentielle.
  • Une certitude enfin : il n’est pas possible de rester l’arme au pied face l’évolution forte que représente le développement du télétravail dans l’espace de la Grande Région même si le cadre général mérite encore d’être précisé. Ce sera justement le sujet de la prochaine séquence « Quo vadis Grande Région ? ».

Visionner la conférence :  https://vimeo.com/503006264

 Pour aller plus loin…

Avis du Conseil Economique et Social Luxembourg sur le télétravail – 19 septembre 2020

https://ces.public.lu/dam-assets/fr/avis/themes-europeens/2020-teletravail.pdf 

Etudes et contributions LISER sur le télétravail

L’impact du télétravail imposé par le confinement du printemps 2020 sur l’usage des outils digitaux et les compétences digitales – 21 décembre 2020

https://liser.elsevierpure.com/ws/portalfiles/portal/26458092/policy_brief_12.02_FR.pdf

Le confinement sera-t-il un tremplin au développement du télétravail et à l’acquisition des compétences digitales demandées sur le marché du travail Luxembourgeois ? Idea Contributions Covid 2019 – 2 juin 2020

Télétravailler : Opportunités, choix et bénéfices – juillet 2019 : 

https://liser.elsevierpure.com/ws/portalfiles/portal/19686959/Rapport_T_l_travail.pdf

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Les frontaliers du Luxembourg : au-delà des idées reçues conférence-débat en ligne

Conférence-débat en ligne – Mercredi 13 janvier 2021

 

À l’occasion de son 40e anniversaire, l’Association de soutien aux travailleurs immigrés (ASTI) a organisé une conférence-débat en ligne sur le thème des travailleurs frontaliers intitulée «Les frontaliers du Luxembourg : au-delà des idées reçues»

Programme

Ils furent quelques 50 000 en 1996 pour dépasser les 200 000 aujourd’hui, les travailleurs frontaliers représentent près de la moitié des emplois salariés. Une situation unique parmi toutes les démocraties.
Au-delà de la caricature et du cliché, qui sont ces frontaliers? A travers leurs travaux, Isabelle Pigeron-Piroth (Université du Luxembourg – Center for Border Studies) et Rachid Belkacem (Université de Lorraine – Center for Border Studies) illustreront les principales évolutions du travail frontalier, la grande hétérogénéité de leurs profils et les défis auxquels le Luxembourg va devoir faire face dans les années à venir.
La communication des chercheurs sera complétée par la présentation d’un sondage sur le vivre ensemble au Luxembourg vu par les frontaliers . La parole sera également donnée à PwC, acteur économique et grand employeur de main d’oeuvre transfrontalière, qui partagera ses expériences.

Avec la participation de:

  • Isabelle Pigeron-Piroth – Research specialist, Université du Luxembourg
  • Rachid Belkacem – Enseignant-Chercheur, Université de Lorraine
  • Chloé Philibert – PwC, Directrice au sein du département RH
  • Sophie Langevin – Metteur en scène de la pièce de théâtre “Les frontalières”
  • Hubert Gamelon – Journaliste / Le Quotidien
  • Présentateur: Thierry Labro – Journaliste / Paperjam

Visionner la conférence  : https://www.youtube.com/watch?v=Z1iAKOMg8R0&feature=share

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