Un développement cohérent de la métropole transfrontalière de Luxembourg dans la Grande région

Le jeudi 13 octobre 2022 – 17h30 20h00

Siège de l’Eurométropole de Metz – Place du Parlement de Metz

 En partenariat avec

Le développement économique du Grand-Duché s’inscrit au sein d’un espace qui dépasse ses frontières nationales.

Le Conseil Economique et Social du Grand-Duché de  Luxembourg a adopté le 29 juin 2022 un avis formulant 23 recommandations pour une politique de coopération au service d’un projet de territoire transfrontalier plus cohérent.

Ces propositions visent à faire émerger un projet pour la métropole transfrontalière du Luxembourg qui passera par de nouveaux objectifs en matière de coopération transfrontalière.

C’est pour présenter ces propositions et en débattre que le Conseil de Développement de l’Eurométropole de Metz  et l’Institut de la Grande Région ont organisé une rencontre avec Jean Jacques Rommes Vice-président du Conseil Economique et social du Grand-Duché de Luxembourg et  Vincent Hein, économiste à la Fondation IDEA et rapporteur de l’avis du CES.

Plus de trente personnes, parmi lesquelles de nombreuses personnalités messines et luxembourgeoises, ont participé à cet échange animé par Jean Claude Moretti, président du CODEV et Roger Cayzelle président de l’Institut de la Grande Région.

En ouverture, Jean Luc Bohl, premier Vice-président de l’Eurométropole en charge   du Tourisme et des relations internationale remercie les participants de leur présence.

Il insiste sur la dimension transfrontalière du développement et de l’attractivité de l’Eurométropole et souligne  la proximité et l’amitié avec le Grand-Duché.

Il rappelle l’importance de la réflexion menée par le CODEV sur l’impact du phénomène  frontalier sur le territoire et les relations avec le Grand-Duché.

Repères sur les relations entre les territoires dans l’aire métropolitaine de Luxembourg

En introduction, le secrétaire général de l’IGR, Jean Salque, rappelle brièvement la vision de l’IGR sur la problématique des relations entre les territoires dans l’aire métropolitaine de Luxembourg.

La métropolisation est un processus de concentration des populations, des activités et des fonctions de commandement dans les  grandes villes qui amplifie un certain nombre d’enjeux d’aménagement liés à l’étalement urbain, aux mobilités croissantes et à l’augmentation de nuisances (pollution, engorgement) et réinterroge aussi les modes de gouvernance urbaine.

La Grande région n’échappe pas à ce phénomène et cherche à l’organiser. Depuis 2008 elle poursuit l’ambition de devenir une Région Métropolitaine Polycentrique Transfrontalière.

Elle s’est dotée récemment  d’un Schéma de Développement Territorial commun à l’échelle de la Grande Région (SDT-GR) pour renforcer la cohérence et la dimension intégrative du développement du territoire.

Au cœur de la Grande Région, pour la Lorraine Nord, l’Est de la Province wallonne du Luxembourg, l’Ouest de la Rhénanie Palatinat et de la Sarre, la proximité immédiate avec le Luxembourg génère une attraction très forte et donc des taux de frontaliers élevés.  Ces territoires font désormais partie de l’aire métropolitaine de Luxembourg qui regroupe, selon le périmètre choisi, entre 1,3 et 2,4 millions d’habitants.

L’aire métropolitaine de Luxembourg est ainsi caractérisée par de multiples interdépendances réciproques fortement révélées par la crise sanitaire. Elles sont porteuses d’opportunités, mais aussi de déséquilibres, de discontinuités de dissymétries sources de vulnérabilités et de risques tant pour les territoires périphériques que pour le Grand-Duché lui-même.

A l’inverse de la forte intégration fonctionnelle, l’intégration institutionnelle sur ce périmètre est complexe et éclatée.

Trois approches d’un rééquilibrage, dont la nécessité est peu contestée, sont aujourd’hui identifiables : la compensation fiscale, le cofinancement de projets, le codéveloppement.

Il s’agit désormais d’agir pour réduire les disparités et les déséquilibres de  mettre en en œuvre un nouveau modèle de développement résilient, moins spatialement différencié et plus solidaire (cohésion sociale et territoriale en engageant une transition sociale, économique et écologique globale et partagée.

Dès lors il faut faire face à quatre grands enjeux :

  • L’articulation, la cohérence et la complémentarité entre les différentes échelles d’action (européenne, nationale, grand régionale, régionale, infrarégionale) avec une meilleure prise en compte du fait transfrontalier et du Schéma de Développement Territorial de la Grande Région ;
  • L’agencement et la coopération entre acteurs, dans chaque versant et entre chaque versant de la Grande Région ;
  • Le développement de l’intégration politique à l’échelle de l’aire métropolitaine de Luxembourg (en s’appuyant sur le retour d’expérience de la gouvernance mise en place pour le Grand Genève) tout en consolidant dans une approche multilatérale la coopération partagée entre les Etats concernés et le Grand-Duché
  • L’élaboration à l’échelle de l’aire métropolitaine d’une stratégie durable d’aménagement du territoire fondée sur une vision prospective transdisciplinaire et systémique en s’appuyant aussi sur le retour d’expérience du Grand Genève).

Pour aller plus loin

https://institut-gr.eu/2022/10/30/regard-sur-les-relations-entre-les-territoires-dans-laire-metropolitaine-de-luxembourg/

Les travaux du CODEV de l’Eurométropole de Metz sur le phénomène transfrontalier et ses impacts

Jean-Claude Moretti évoque brièvement les missions du Conseil de Développement Durable (CODEV) de Metz Métropole, instance de concertation et de participation, composée de 80 membres bénévoles, représentant la société civile non élue : alimenter la réflexion des élus par la production d’avis ou de rapports sur l’aménagement du territoire et les services à rendre aux habitants.

La croissance de 70% du nombre des frontaliers du bassin de vie messin (aujourd’hui 5000 vivants à Metz et 4000 dans les communes aux alentours) dans la dernière décennie et les projections  du doublement des flux frontaliers vers le Grand-Duché à l’horizon 2050, alors que la démographie lorraine est atone, ont amené le CODEV à se saisir d’une problématique qui impacte en réalité 25 à 30 000 personnes sur ce bassin de vie et concerne l’ensemble de la Lorraine Nord, dans une logique d’interdépendance entre les territoires, entre eux et avec le Grand-Duché.

Les auditions menées ont abouti à la production de deux rapports :

  • La vie du citoyen métropolitain au regard du phénomène frontalier (les constats analyses – en octobre 2020)

https://www.eurometropolemetz.eu/fileadmin/user_upload/CRR/codev-vc-annexe1-1.pdf

  • Pour une métropole transfrontalière (les propositions – en mars 2021)

https://www.eurometropolemetz.eu/fileadmin/user_upload/CRR/codev-vc-annexe2.pdf

L’Eurométropole de Metz doit affirmer sa vocation transfrontalière, dans le cadre d’une communauté de projet avec les intercommunalités de Lorraine Nord (qui a un fonctionnement différent de celui de la Lorraine Sud). Elle pourrait être la porte d’entrée française de l’emploi frontalier au Grand-Duché.

L’avis du Conseil Economique et Social du Grand- Duché de Luxembourg « Pour un développement cohérent de la métropole transfrontalière du Luxembourg dans la Grande Région »

 Vincent Hein rappelle que cet avis, qui s’adresse d’abord aux décideurs luxembourgeois,  a été adopté à l’unanimité lors de l’assemblée plénière du 29 juin 2022. La commission de travail en charge de l’avis qu’il a rapporté était copréside par Michel Wurth et Jean Claude Reding.

La première partie de cet Avis propose une synthèse des défis actuels du développement territorial de la métropoletransfrontalière du Luxembourg, cet espace géographique « fonctionnel » qui dépasse les frontières nationales du Grand-Duché mais qui demeure considérablement plus restreint que le territoire de la Grande Région. Cet état des lieux, non exhaustif, aborde notamment la question du périmètre de cette aire transfrontalière, les avantages et opportunités mais aussi les risques associés à ce modèle de développement territorial du point de vue du Luxembourg et de ses partenaires,ainsi  que les défis que pose la pratique de l’aménagement du territoire dans un contexte transfrontalier.

Un certain nombre de « goulots d’étranglement «  ont été identifiés pour le Grand-Duché « Le manque dedisponibilité de main-d’œuvre qualifiée, la  rareté et le prix du logement, la saturation desinfrastructures de transport, la faible disponibilité foncière pour les activités économiques et lesincontournables contraintes environnementales sont des paramètres toujours plus contraignants del’équation du développement luxembourgeois dont la clef se trouve en partie de l’autre côté desfrontières nationales ».

Source : le codéveloppement dans l’aire métropolitaine transfrontalière du Luxembourg. Vers un modèle plus soutenable ?  Document de travail N° 13  IDEA Novembre 2019 – Vincent Hein

La deuxième partie de l’Avis décrit les principaux projets et les instances qui composent le cadre actuel  de la coopération transfrontalière entre le Luxembourg et les territoires limitrophes. Elle propose également unedescription de la coopération dans d’autres espaces transfrontaliers, notamment celui du Grand Genève, où unprojet de territoire transfrontalier a été instauré et fonctionne avec des outils qui n’existent pas dans la métropoletransfrontalière du Luxembourg.

Enfin, la troisième partie de cet Avis du CES formule 23 recommandations pour une politique decoopération au service d’un projet de territoire transfrontalier plus cohérent. Elles visent à faireémerger un projet pour la métropole transfrontalière du Luxembourg qui passera par de nouveauxobjectifs en matière de coopération transfrontalière, reposant sur 5 piliers :

  • l’aménagement du territoire et la mobilité,
  • le développement économique transfrontalier,
  • les politiques sociales et de santé, la formation,
  • les évolutions à favoriser en matière de gouvernance,
  • l’expérimentation (mécanisme de réduction des obstacles à la coopération, groupements communaux transfrontaliers ; télétravail, zones d’activité économique etc.).

La question des mécanismes de financement à la hauteur des enjeux, sous la forme de fonds dédiés, encadrés dans des conventions bilatérales, doit aussi être intégrée.

Le lien vers le rapport

https://ces.public.lu/dam-assets/fr/avis/themes-europeens/gr-developpement-coherent.pdf

Interview de Jean Jacques Rommes par Roger Cayzelle

Roger Cayzelle rappelle en introduction qu’après une carrière de 30 ans dans le secteur financier, dont 10 ans à la tête de l’Association des Banques et Banquiers (ABBL), Jean-Jacques Rommes a rejoint le Conseil d’administration de l’Union des Entreprises Luxembourgeoises (UEL) en tant qu’Administrateur délégué et a présidé le Comité exécutif de l’UEL jusqu’en juillet 2018. Il reste un membre à part entière du CA de l’UEL, assiste aux réunions du Conseil et du Comité exécutif et se consacre notamment à la représentation patronale au CES dont il est actuellement Vice-Président après en avoir exercé la présidence de 2019 à 2021.

Sans langue de bois, comme il en est coutumier, Jean-Jacques Rommes rappelle que sous sa présidence, ce ne sont pas moins de 8 avis que le CES a rendu sur les problématiques transfrontalières et souligne les caractéristiques historiques du développement du Grand-Duché, dépendant d’un marché extérieur qui va bien au-delà de ses frontières (« un grand marché pour un petit territoire »).

Il regrette un certain « nombrilisme » des responsables du pays, qui semblent ignorer la dimension transfrontalière de l’aire métropolitaine de Luxembourg et en particulier le fait que si les frontaliers, en augmentation continue pèsent pour 50 % dans l’économie luxembourgeoise, la productivité est loin de croître aussi rapidement que la main d’œuvre.

https://www.rcf.fr/actualite/midi-lorraine?episode=299055

 

 

Au cours de la dernière demi-heure, de cette rencontre, les questions de plusieurs participants (Dominique Gros, André Parthenay, Yves Wendling, Bruno Théret, Dan Codello, Jean-Paul Nollet, Vincent Gross, Fabien Soria) ont  permis d’enrichir les deux interventions, en particulier sur les enjeux de l’appauvrissement des territoires périphériques, du partage des richesses, du droit (fiscal, social, du travail, de l’urbanisme, de l’environnement), de zone transfrontalières d’activité à partir des friches industrielles, du codéveloppement, de la diplomatie de proximité, etc…

Crédit photos Frédéric Kestener

 

 

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Conférence « La transformation du marché du travail en Grande Région – Défis et possibilités transfrontalières »

Lundi 12 septembre 2022

CEFOS (Centre de formation et de séminaires) 12, rue du Château L-5516 Remich

 

Le président et le secrétaire général de l’IGR ont  participé à cette conférence co organisée par les groupes de travail 1 (« Economie – Développement durable – Développement endogène »)  et 2 (« Emploi et formation »)   du Comité Economique et Social de la Grande Région et le groupe de travail « Marché du travail » du Sommet.

 Problématiques

Les rapides évolutions numériques et technologiques, et la transformation des procédés de production dans le cadre de la transition vers une économie pauvre en CO2 soulèvent de grands défis quant à la manière dont nous vivons et dont nous travaillons au sein de la Grande Région.

Dans ce contexte, cette conférence a voulu répondre aux questions suivantes :

  • Quels sont les défis concrets en matière de politique du travail et de l’emploi amenés par cette transformation et quelles sont les conséquences sur le marché du travail et l’économie ?
  • Quelles stratégies, initiatives et projets en matière de politique du marché de l’emploi sont mis en place dans les régions membres en réponse à ces défis afin de soutenir les salariés dans le processus de transformation du marché du travail ?
  • Comment la politique transfrontalière du marché de l’emploi peut-elle contribuer à la réussite de cette transformation en Grande Région ?
  • Les stratégies, initiatives et projets des régions membres contiennent-ils une composante transfrontalière ou des potentiels de coopération transfrontalière ?

La première partie constituait une introduction aux défis de la transformation du monde du travail en Grande Région. Les régions membres ont présenté leurs stratégies, ainsi que leurs principaux projets et initiatives.

La deuxième partie a consisté à jeter un regard sur les conditions-cadres européennes et a été centrée sur les perspectives transfrontalières et les potentiels de coopération transfrontalière.

Les aboutissements de cette conférence alimenteront les recommandations du CESGR et du Sommet.

Le programme du Séminaire

10:00 Accueil de l’ensemble des participants

Bruno Theret Président du CESGR

Carina Webel (Présidente du GT2 du CESGR) et Patrice Harster (Président du GT du CESGR)

10:10 Défis et possibilités de la transformation pour la Grande Région 

Alexander  Schweitzer

Ministre du travail, des affaires sociales, de la transformation et de la numérisation de Rhénanie-Palatinat

10:30 Façonner la transformation du monde du travail : stratégies, initiatives et projets en Grande Région

Présentation de l’Agence pour la transformation de Rhénanie-Palatinat(Transformationsagentur Rheinland-Pfalz), de la Société de management de la transformation de Sarre (Gesellschaft für Transformationsmanagement Saarland), du programme UpSkillsWallonia et de l’Action de Formation en Situation de Travail menée par la Région Grand Est

12:00 Débat en séance plénière

12:30 Pause déjeuner

14:00 Les perspectives européennes : conséquences du Pacte vert sur l’emploi

Nicolas Schmit

Commissaire européen à l’emploi et aux droits sociaux

14:30 La Skills Agenda et le défi de la coopération transfrontalière

 Georges Engel

Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Economie sociale et solidaire Luxembourg

14:45 Table ronde : possibilités de configuration et potentiels de coopération à l’échelletransfrontalière

  • Bruno Théret

Président du Comité économique et social de la Grande Région

  • Eugen Roth

Président du Conseil syndical de la Grande Région

  • Marc Gross

Secrétaire Général du Conseil interrégional des chambres des métiers de la Grande Région

  • Alexa Himbert

Observatoire interrégional du marché de l’emploi (OIE)

16:15 Conclusions et recommandations

Ralf Escher (Président du GT Marché du travail du Sommet de la Grande Région)

Pour aller plus loin

Le site de la Transformationsagentur Rheinland-Pfalz

https://transformationsagentur.rlp.de/de/startseite/

Le site de la Gesellschaft für Transformationsmanagement Saarland

https://www.gets.saarland/

 Le site du programme UpSkills Wallonia

https://www.digitalwallonia.be/fr/programmes/upskills-wallonia/

 L’Appel à Manifestation d’Intérêt Région Grand Est « Développer et éprouver la formation en situation de travail pour les demandeurs d’emploi »

AMI Region Grand Est « Developper et éprouver la formation en situation de travail pour les demandeurs d’emploi »

La tribune de Nicolas Schmit  Commissaire européen à l’emploi et aux droits sociaux et Margaritis Schinas, vice-président de la Commission chargé de la promotion du mode de vie européen « L’UE met les compétences professionnelles au service de la transition écologique » en mai 2022

https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/l-ue-met-les-competences-professionnelles-au-service-de-la-transition-ecologique-917095.html

L’article du Quotidien lu de mai 2022 sur la stratégie de l’ADEM pour les compétences

https://lequotidien.lu/a-la-une/ladem-veut-enfin-mieux-combler-le-skills-gap/

Le communiqué de juin 2022 du  ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire du Grand-Duché de Luxembourg relatif au « Skills Plang »

https://gouvernement.lu/fr/actualites/toutes_actualites/communiques/2022/06-juin/28-engel-skills-plang.html

Le site de l’Observatoire Interrégional du marché de l’Emploi (OIE)

https://www.iba-oie.eu/fr/

Le site du Conseil Interrégional des Chambres des Métiers de la Grande Région

https://cicm-irh.eu/fr/#:~:text=Le%20Conseil%20Interr%C3%A9gional%20des%20Chambres,unique%20en%20son%20genre%20en

 

 

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Le projet Interreg VA porté par Via Democratia Europa

L’objectif est d’élaborer un guide d´iti­­né­­raire culturel décri­­vant la « Route Euro­­péenne de la Démo­­cra­­tie » de Stras­­bourg (pouvoir légis­­la­­tif) à Bruxelles (pouvoir exécutif), en passant par Luxem­­bourg (pouvoir judi­­ciaire). Les villes de Sarre­­bruck, Metz, Trèves, Aix-la-Chapelle et Maas­­tricht en font partie.

Cet itinéraire devrait non seulement relier ces villes, mais aussi des manifestations européennes historiques et actuelles, et les acteurs concernés – y compris dans de petites localités et devenir ainsi un symbole de l’unité de la Grande Région et de l’Europe qui se construisent aussi par la rencontre, la mobilité trans­­fron­­ta­­lière et l’échange inter­­­cul­­tu­­rel entre les personnes.

Pour en savoir plus (sites en français et allemand)

https://via-democratia.eu/fr/

https://e-gr.eu/

 

 

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L’appel à projet de l’ARFE : résoudre les obstacles transfrontaliers

                                                   

L’Association des Région Frontalières Européennes vient de lancer un appel  à projets dans le cadre des  b-solutions 2.0. Initiative Résoudre les obstacles transfrontaliers dans le but de faciliter la coopération transfrontalière.

Cet appel à projets traite des obstacles juridiques et administratifs qui surviennent là où les interactions transfrontalières sont plus difficiles pour des raisons structurelles causées par un manque de cohérence de la législation applicable de part et d’autre de la frontière, des procédures administratives différentes ou un manque d’options juridiques pour interactions transfrontalières.

L’objectif est d’identifier 120 cas d’obstacles juridiques ou administratifs qui entravent la coopération transfrontalière.

Les cas sélectionnés recevront une assistance technique d’experts juridiques qui suggéreront des solutions potentielles pour surmonter les obstacles.

En outre, les preuves recueillies contribueront à sensibiliser à la coopération transfrontalière et aux moyens de promouvoir des solutions aux niveaux local, national et européen pour soutenir les régions frontalières.

La date limite de cet  appel à propositions  b-solutions 2.0 est le 21 octobre 2022.

La brochure décrivant l’appel à projets (en anglais)

AEBR Call for proposals in the framework of the pilot initiative b-solutions 2.0 Solving Cross Border Obstacles

Le site de l’appel à projets

https://www.b-solutionsproject.com/call-for-proposals

 

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2ème Borders forum « Les territoires transfrontaliers en première ligne ? »

21 et 22 juin 2022

Comment les territoires frontaliers  européens ont-ils  vécus et vivent-ils encore la succession de crises qui secouent l’Europe actuellement : le Brexit, la crise du Covid-19, ses impacts sanitaires, économiques, sociaux, et politiques, mais aussi la guerre en Ukraine et la « crise » migratoire.

Quelle est la  capacité de l’Europe, des États membres et des territoires à favoriser vraiment la relance en particulier dans les territoires transfrontaliers, plus touchés encore que les autres territoires. Ils devraient être, les creusets du « sentiment d’appartenance européen », (ils concernent 40% du territoire européen, 35% de sa population et  plus de 2 millions de travailleurs frontaliers). Pourtant ces territoires. –notamment  en France – sont confrontés à la montée des populismes et des replis nationalistes.

C’est bien de ces réalités que cette deuxième édition du Borders Forum a voulu s’emparer en s’appuyant sur une actualité transfrontalière et européenne riche : les résultats de la Conférence sur l’avenir de l’Europe, le Pacte vert européen et les plans de relance européens et français, la nouvelle programmation Interreg 21-27, le Traité franco-italien du Quirinal, la loi 3DS, la révision du code frontières Schengen etc.

Jean Salque a participé en distanciel à ce Forum organisé, dans le cadre de la Présidence Française de l’Union Européenne par la Mission opérationnelle transfrontalière (MOT). Il rend compte ici de ces travaux.

et en partenariat avec

Les objectifs de ce forum étaient triples :

  • Démontrer le rôle central que jouent les territoires transfrontaliers pour rapprocher les peuples européens, montrer le chemin d’une croissance durable et inclusive, et soutenir l’intégration européenne ;
  • Convaincre les autorités européennes et nationales de mettre les territoires transfrontaliers au cœur de leur action publique ;
  • Porter le témoignage d’une France ambitieuse sur la scène européenne, dans le cadre de sa Présidence du Conseil de l’Union européenne.

La première journée avait pour thème « Sur les chemins du développement transfrontalier durable » : enjeux de citoyenneté et d’appartenance, de transition écologique ainsi que de relance économique, auxquels sont confrontés les territoires transfrontaliers.

Les échanges de la 2ème journée étaient centrés sur « Les alliances transfrontalières, des boussoles à réinventer », les réponses organisationnelle qui pourraient être apportées au défis identifiés.

A l’issue de deux jours passionnants qui ont mobilisé 50 intervenants au travers de 9 tables rondes et 1 forum citoyen, des points saillants peuvent être dégagés :

  • Malgré les progrès de l’intégration européenne, dès qu’une crise survient (migratoire, sanitaire), les gouvernements nationaux (que les états soient centralisés ou fédéraux) semblent « aveugles » aux territoires transfrontaliers et les considèrent comme des territoires « à la marge »;
  • Alors que les territoires frontaliers, bassins de vie vécus comme tels par les citoyens, sont des espaces de « suture » dépassant les frontières où les territoires sont de plus en plus interdépendants;
  • La réapparition des frontières à l’occasion de la crise sanitaire, a posé d’énormes problèmes qui n’ont pu être surmontés que d’abord grâce aux relations entre les acteurs locaux qui ont bousculé les gouvernements nationaux;
  • Les mandats gouvernementaux sont plus courts que les actions de prévention et de structuration à mettre en œuvre sur les territoires transfrontaliers qui ont besoin de flexibilité, de souplesse et de déconcentration au bénéfice d’une gouvernance locale multiniveaux. Ceci afin de jouer pleinement leur rôle de moteur de l’intégration européenne autour de deux enjeux principaux: un développement économique équilibré et une solidarité territoriale locale (soutenu par les Etats et l’Europe)  visant à réduire les écarts et les déséquilibres qui ont tendance à s’accroitre ;
  • Les gouvernements nationaux et l’Europe doivent accepter que le principe de subsidiarité soit mis en œuvre afin que des solutions pratiques puissent être appliquées après consultation des citoyens des bassins de vie transfrontaliers.
  • Le renforcement de la démocratie locale est un défi majeur, et plus particulièrement à destination des jeunes dont la mobilisation doit être pensée à la fois au travers d’espace d’échange et de dialogue spécifiques et d’intégration dans des instances permettant la mixité des générations.

 

Le programme détaillé des deux journées

Programme détaillé Borders Forum juin 2022

Les articles parus sur le site Localtis

23 06 2022 Borders Forum les acteurs reclament souplesse et autonomie Localtis

24 06 2022 La cooperation transfrontalière cherche à s’affranchir des contraintes étatiques Localtis

 

Les vidéos des deux journées : https://www.youtube.com/channel/UCQfU7PGhXaFvKX2qlC3kDYA/playlists

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Développement de la filière hydrogène en Grande Région Emplois et compétences

Vendredi 17 juin 2022

Metz congrès

Dans la continuité du séminaire « Hydrogène : comment décarboner l’Europe ensemble, au-delà desfrontières ? » organisé à Bruxelles en mai dernier sur le volet européen, ce rendez- vous du 17 juin,  se déclinait à l’échelle de la Grande Région.

André Parthenay Vice-président et Jean Salque le secrétaire général de l’IGR ont participé à ce séminaire organisé par les partenaires de l’Eures-Tranfrontalier de la Grande Région et animé par Guy Keckhut dans le grand auditorium de Metz congrès

Jean Salque revient ici sur les objectifs et le déroulé de la journée.

Pour atteindre son objectif de neutralité climatique, l’Europe doit accélérer sa transition énergétique et le développement de l’hydrogène à tous les échelons, au niveau régional, national et européen. Elle doitaussi renforcer la coopération entre territoires voisins confrontés aux mêmes problématiques deproduction, de stockage, de transport et de consommation de l’hydrogène.

Le sujet de l’hydrogène vert a  été inscrit dès 2021 comme un élément majeur de la feuille de routede la Présidence Française du Sommet des Exécutifs de la Grande Région. Son ambition est d’accélérer la transformation des territoires et d’accompagner la reconquête industrielle de laGrande Région, par des synergies ciblées en matière de recherche et d’industrie.

Une ambition plus large est aussi de faire du bassin Rhin-Meuse (regroupant la région française du Grand Est, le Benelux, l’Allemagne rhénane et la Suisse), une véritable vallée européenne de l’hydrogène, jouant un rôle moteur et pionnier pour la décarbonation de l’Europe, au-delà des frontières.

En parallèle, la grande majorité des métiers de l’industrie concernée par la filière hydrogène sont identifiéscomme étant en tension maximale en France (parmi les 84 métiers de l’hydrogène identifiés par France Hydrogène, 73 sont en tension maximale d’après les indicateurs publiés par Pôle Emploi), mais aussi dans les pays voisins. Il y a donc urgence à former et à se coordonner pour répondre aux besoins existants.

Au travers des riches interventions mêlant experts, acteurs de terrain,  responsables politiques et économiques, le séminaire de ce jour a notamment permis :

  • De sensibiliser les acteurs à l’émergence d’une filière industrielle à « haut potentiel »transfrontalier et européen;
  • D’identifier les enjeux en matière de formation, d’emploi et d’activité pour l’ensembledes territoires;
  • D’identifier les complémentarités entre les stratégies des territoires de la GrandeRégion.

Il a aussi acté la nécessité d’une réflexion collective pour faire émerger d’une feuille de routegrand-régionale de l’hydrogène (au croisement des stratégies hydrogène de chacun des territoires)  dont quelques éléments sont déjà posés :

  • Le recensement des besoins émergents en véhicules lourds des collectivitéspubliques afin d’engager des démarches communes ou coordonnées d’achats publics ;
  • Le développement d’une cartographie des stations de recharge à hydrogène à l’échelle de la Grande Région, pour favoriser le maillage en stations pour de la mobilité lourde, le long des corridors RTE-T (Réseau Transeuropéen de Transport) et ainsi accroitre la visibilité surles infrastructures disponibles et en développement, au niveau
  • L’adaptation des métiers déjà existants pour accompagner (à court, moyen et long terme dans des échanges itératifs entre acteurs économiques, ceux de la recherche et ceux de la formation) le déploiement de la filière et aboutir à une cartographie transfrontalière desbesoins de formations et des ressources disponibles ;
  • La mise en place de centres de formation transfrontaliers mutualisés.

Repère : l’Eures-Tranfrontalier de la Grande Région.

Le réseau EURES-Transfrontalier de la Grande Région (EURopean Employment Services) est un programme de la Commission Européenne visant à promouvoir la mobilité de formation et d’emploi au sein des espaces de coopération. En Grande Région, ce réseau réunit dix-neuf partenaires https://www.eures-granderegion.eu/fr  

Le programme du Séminaire

EURES H2 PROGRAMME SEMINAIRE 20220617

L’article du Républicain Lorrain du 18 06 2022

18 06 2022 L’hydrogène, gisement d’emplois du futur pour la Grande Région RL

L’hydrogène en bref

L’hydrogène représente 2 % de la consommation énergétique de l’Union européenne. 900 000 tonnes d’H2 d’origine fossile sont consommées chaque année en France. 96 % est produit à partir de gaz naturel, laissantéchapper des gaz à effet de serre (GES), amplifiant le changement climatique. L’enjeu est ainsi de développerun hydrogène plus propre pour décarboner divers secteurs économiques de manière coordonnée, tant au niveau régional, national, qu’européen.

Les différents types d’hydrogène définis par la Commission européenne :

  • L’hydrogène d’origine fossile (anciennement « hydrogène gris »), est obtenu par procédés thermochimiques avec comme matières premières des sources fossiles (charbon ou gaz naturel). Ce procédé représente la majeure partie de l’hydrogène produit aujourd’hui.
  • L’hydrogène bas-carbone (« hydrogène bleu et jaune ») est fabriqué par des procédés thermochimiques avec comme matière première des sources d’énergie fossiles mais dont le CO2 émis lors de sa production est capté pour être réutilisé ou stocké. Il peut également être produit par électrolyse de l’eau à partir de l’électricité provenant de l’énergie nucléaire.
  • L’hydrogène renouvelable (« hydrogène vert ») est fabriqué par électrolyse de l’eau à partir del’électricité provenant uniquement d’énergie renouvelable. Il peut également être produit par reformage du biogaz ou par conversion biochimique de la biomasse.

Une vallée européenne de l’hydrogène en émergence dans la Grande Région

Les atouts de la Région Grand Est

Pour aller plus loin

 

Le lien vers une étude de l’IDDRI de janvier 2022 « Hydrogène pour la neutralité climat  conditions de déploiement en France et en Europe »

https://www.iddri.org/sites/default/files/PDF/Publications/Catalogue%20Iddri/Etude/202201-ST0222-hydrogene.pdf

 

Le site de France Hydrogène

https://www.france-hydrogene.org/?cn-reloaded=1

La page du site de la Région Grand Est concernant la stratégie hydrogène

https://www.climaxion.fr/actualites/strategie-hydrogene-grand-est

La présentation du Club Hydrogène Grand Est  DINAMHySE

https://www.vehiculedufutur.com/fr/thematiques/hydrogene-pile-a-combustible/club-hydrogene-dynamhyse-grand-est.html

Le Groupement Européen d’Intérêt Economique « Grande Région Hydrogène »

https://www.infogreen.lu/l-hydrogene-dans-la-grande-region.html#:~:text=La%20%C2%AB%20Grande%20Region%20Hydrogen%20%C2%BB%20est,le%20Grand%2DDuch%C3%A9%20de%20Luxembourg.

https://grande-region-hydrogen.eu/fr/initiative-et-vision/

 La synthèse de l’étude document de de France Hydrogène « Compétences-métiers de la filière Hydrogène »

https://www.gouvernement.fr/sites/default/files/contenu/piece-jointe/2021/12/cma_france_hydrogene_livre_blanc_competences-metiers.pdf

La page du site Pôle Emploi Auvergne Rhône Alpes décrivant les métiers qui recrutent dans la chaîne de valeur hydrogène

https://www.pole-emploi.fr/region/auvergne-rhone-alpes/marche-du-travail/metiers-et-secteurs-qui-recruten/energie/lhydrogene-recrute-aujourdhui-et.html

 

 

 

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Rencontre IGR – EuRegio – OGBL

Maison de la Grande Région Esch sur Alzette

Jeudi 9 juin 202

C’est à la Maison de la Grande Région qu’une réunion de travail a rassemblé une délégation de l’IGR (conduite par Roger Cayzelle, président, accompagné d’André Parthenay, vice-président pour le versant lorrain et Jean Salque, secrétaire général), Laurence Ball directrice de  EuRegio Saarlorlux+ et une délégation de l’OGBL (conduite par Christian Simon-Lacroix responsable des sections de frontaliers français de l’OGBL et Bernard Zanardelli président de la section frontalière de Volmerange, adhérente à l’IGR, accompagnés  de Jean-Marie Dreystadt et Emmanuel Dupont).

Cet échange faisait suite à une première rencontre entre l’IGR et l’OGBL à Volmerange les Mines le 8 décembre 2021, à l’issue de laquelle il avait été acté d’identifier les thématiques sur lesquelles un travail partenarial pouvait être engagé auprès des acteurs politiques tant locaux, que grand-régionaux et nationaux.

A l’issue des plus de deux heures et demie de discussion, trois sujets ont été retenus :

  • La nouvelle convention fiscale franco luxembourgeoise de 20 mars 2018 et son avenant du 10 octobre 2019. Elle a de forts impacts négatifs avec une augmentation substantielle des impôts sur les revenus mixtes des ménages frontaliers car elle instaure désormais l’application de la méthode de l’imputation (sans prendre en compte les charges sociales et les impôts déjà payés au Grand-Duché) en lieu et place de la méthode de l’exemption des revenus perçus au Grand-Duché. Même si son application a été gelée pour deux ans, le problème reste entier à partir de 2023.
  • L’harmonisation du nombre de jours de télétravail pour les frontaliers français (passage de 29 à 34 jours en cours), belges (34 jours) et allemands (19 jours) au Grand-Duché, pour les métiers « télétravaillables » (un peu plus de la moitié). La suspension des règles fiscales et sociales (qui prend fin au 30 juin 2022) initiée lors de la crise sanitaire  et le développement du télétravail qui en a résulté ont eu des impacts positifs tant en terme de  la mobilité et des émissions de CO2 que d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle et de bien-être au travail. Sans dépasser le seuil européen des 25 % du temps de travail dans le pays de résidence (qui entraine alors d’être soumis à sa législation sociale), Il est souhaitable d’augmenter à environ 55 jours par an (sur 224 jours travaillés effectifs – en ne dépassant pas ainsi le seuil de 25 % relatif aux cotisations sociales) le nombre de jours pour tous les frontaliers avec la possibilité de télétravailler sans effet fiscal négatif. Ce qui nécessite de nouvelles conventions bilatérales  entre le Grand-Duché et ses trois états voisins.

Par ailleurs, alors que les seuils fiscaux vont être à nouveau appliqués à partir du 1er juillet 2022, il est urgent de clarifier :

  • Le décompte effectif des jours de télétravail ; la France considère en effet qu’une heure commencée vaut 1 journée. Il s’agit donc de 29 fois et non de 29 jours.
  • l’application pour les contrats à temps partiels qui verraient leur crédit de tolérance proratisé en fonction du temps de travail.
  • La reconnaissance d’un statut harmonisé pour les travailleurs frontaliers élus locaux. Actuellement les élus locaux d’un pays qui travaillent dans le pays voisin ne peuvent bénéficier ni du statut de l’élu local du pays où ils sont élus, ni du statut de l’élu local du pays où ils travaillent.Le statut des élus locaux, très hétérogène, est une législation relevant de chaque État européen. Malgré plusieurs interventions, rien n’est fait ni globalement par l’Union européenne, ni de manière bilatérale entre Etats concernés par la Grande Région transfrontalière. Cette situation ne permet pas l’effectivité d’un droit démocratique fondamental, discrimine et fragilise l’exercice des missions des élus

Outre ces trois sujets, alors que la perspective d’une croissance des flux de frontaliers vers le Luxembourg dans les 20 prochaines années se précise (285 000 frontaliers en 2030 et 327 000 en 2040 dont 190 000 français), l’enjeu de la mobilité transfrontalière tant ferroviaire que routière entre le nord lorrain et le Grand-Duché a été identifié comme crucial dans le contexte de la lutte contre le changement climatique.

 

 

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Génération U en débat à Sarrebruck

9 mai 2022

« Pendeln statt wandern ». Cette expression de Hans Peter Georgi vice-président de l’Institut de la Grande région (*) résume l’état d’esprit des participants à la table ronde organisée par Christian Ege au nom de génération U et de la fondation Asko Europa.

Étonnante table ronde, en plein cœur de le Sarrebruck par une température estivale, dans la grande artère de la capitale sarroise . Quatre intervenants sur le podium, face à un public assez restreint mais devant des passants parfois intéressés et toujours bienveillants,  ont exprimé  avec force leurs convictions européennes,  la conviction que la Grande région transfrontalière doit rester plus que jamais le creuset de coopérations dynamiques pour faire face aux risques de rupture et de déséquilibre soulignés  par Tristan Atmania (responsable des opérations transfrontalières pour l’IGR ). Ces déséquilibres sont multiples, y compris au sein même du Grand-Duché de Luxembourg comme l’a souligné Isabelle Schlesser patronne de l’agence pour l’emploi du Grand-Duché en rappelant qu’au Luxembourg seuls 25% des 500 000 salariés qui y travaillent sont de nationalité  luxembourgeoise

Au total un exercice de démocratie originale s ‘appuyant sur des constats assez classiques mais exprimant surtout une volonté d’acier : celle de continuer inlassablement à construire la Grande Région.

(*) mieux vaut un déplacement pendulaire qu’une émigration définitive

Mai 2022 Generation U diskutiert in Saarbrücken

« Pendeln statt wandern« . Dieser Ausdruck von Hans Peter Georgi, Vizepräsident des Instituts der Großregion , fasst die Stimmung der Teilnehmer an der von Christian Ege, im Namen der Generation U und der Stiftung Asko Europa organisierten Podiumsdiskussion zusammen.

Erstaunliche Podiumsdiskussion, mitten im Herzen Saarbrückens bei sommerlichen Temperaturen, auf der Hauptstraße der Saarländischen Hauptstadt. Vier Redner auf dem Podium, vor einem recht kleinen Publikum, aber vor manchmal interessierten und immer wohlwollenden Passanten, brachten mit Nachdruck ihre europäischen Überzeugungen zum Ausdruck, die Überzeugung, dass die grenzüberschreitende Großregion mehr denn je eine dynamischer Kooperationen Ebene bleiben muss, um den von Tristan Atmania (Leiter der grenzüberschreitenden Operationen für das IGR ) hervorgehobenen Risiken von Brüchen und Ungleichgewichten zu begegnen. Diese Ungleichgewichte sind vielfältig, auch innerhalb des Großherzogtums Luxemburg, wie Isabelle Schlesser, Chefin der Arbeitsagentur des Großherzogtums, betonte, als sie daran erinnerte, dass in Luxemburg nur 25 % der 500 000 Arbeitnehmer, die dort arbeiten, die luxemburgische Staatsangehörigkeit besitzen.

Alles in allem, eine Übung in origineller Demokratie, die sich auf ziemlich klassische Feststellungen stützt, aber vor allem einen eisernen Willen zum Ausdruck bringt: den Willen, unermüdlich am Aufbau der Großregion weiterzuarbeiten.

 

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Construire l’après-crise sanitaire – Les axes de résilience des systèmes de santé en Grande Région

Séminaire

28 avril 2022 – Hôtel de Région METZ

Le programme du Séminaire

Plusieurs membres de l’IGR, par ailleurs membres experts du Comité Economique et Social de la Grande Région ont participé à ce séminaire organisé par la Région Grand Est (qui assure jusqu’à la fin de l’année 2021 la Présidence du Sommet des exécutifs de la Grande Région) et le CESGR.

Il s’agissait, après deux ans de crise sanitaire, d’analyser les avancées et les limites de la coopération sanitaire et de proposer des recommandations à destination du Sommet des exécutifs de la Grande Région.

Les constats

La très faible prise en compte de la spécificité des régions transfrontalières par la plupart des États est apparue très clairement et le phénomène a été accentué par l’absence d’approche concertée entre les Etats concernés sur les problématiques des régions transfrontalières.

Quand les frontières entre la France  l’Allemagne et la Belgique ferment au début du printemps 2020, cette nouvelle est perçue comme un choc pour les régions frontalières. Les contrôles ne sont pas qu’une simple mesure pour lutter contre la propagation du coronavirus : pour de nombreuses communes de part et d’autres des frontières ils représentent l’arrêt brutal des échanges quotidiens et une perturbation stressante pour les bassins de vie transfrontaliers fortement interconnectés.

Au niveau national, les conflits autour des circonstances de la fermeture pèsent sur la relation entre Paris et Berlin, pourtant récemment rajeunie par la signature du Traité d’Aix-la-Chapelle.

Même à Bruxelles, cette mesure est ressentie comme un choc : la quasi-fermeture d’une frontière intérieure est perçue comme une atteinte à l’espace Schengen et donc aux valeurs fondamentales de l’Union européenne.

Dans le même temps, la communication transfrontalière de crise a d’abord balbutié et l’accès à des informations fiables actualisées a progressivement été consolidé (exemple des sites internet https://www.granderegion.net/ et  https://frontaliers-grandest.eu/)

Pendant la majeure partie de l’année 2020 et une partie de l’année 2021, les acteurs socio-économiques et les citoyens  de la Grande Région ont vécu un « stress test » pendant lequel la crise sanitaire dictait leur quotidien et que les autorités nationales et/ou régionales (hormis le Grand-Duché de Luxembourg) prenaient des mesures non harmonisées propres à désorienter les citoyens frontaliers.

Il ne faudrait cependant pas oublier d’autres changements importants : le développement du télétravail (pour les métiers télétravaillables) et l’essor des outils numériques pour maintenir les échanges et la communication tant  institutionnels que personnels.

Cependant des actions de coopération ont été maintenues grâce aux réseaux existants des administrations des institutions et collectivités des différents versants ainsi que des structures transfrontalières (Secrétariat du Sommet, Eurodistrict, GECT) pour répondre, en particulier, aux interrogations des travailleurs frontaliers et de leurs employeurs, mais aussi des étudiants et des apprentis.

Et plus prioritairement encore, dans le domaine de la santé, l’accueil de malades français par le Luxembourg, la Sarre et la Rhénanie-Palatinat a constitué un geste exemplaire fort et visible.

Par ailleurs, de nombreux acteurs politiques – notamment des maires frontaliers – et  des citoyens des différents versants se sont également exprimés dans les médias.

Cette solidarité pragmatique  de proximité, cette  coordination  « improvisée » ont  permis de maintenir les liens lors de la première phase de l’épidémie et facilité, après une forme de sidération, la mobilisation des acteurs politiques pour un assouplissement des restrictions et une coopération renforcée.

Alors que la crise sanitaire persiste (avec une moindre intensité) Il s’agit  de tirer les leçons de cette expérience et d’éviter que les mêmes dysfonctionnements se reproduisent à l’occasion d’une prochaine crise.

L’efficacité de l’action publique dans l’espace transfrontalier grand régional dépend de la volonté des responsables politiques et des administrations publiques mais aussi de l’implication des acteurs économiques, sociaux, associatifs et culturels.

Malgré des imperfections, ces conditions sont plutôt réunies dans la Grande Région.

Mais cette efficacité dépend aussi d’une explicitation de l’action menée par chacun aux différents niveaux de coopération et de l’articulation entre les différents niveaux. Il faut donc faire un travail de clarification niveau par niveau.

Les pistes de progrès

Prendre la mesure du fait transfrontalier au niveau de chaque Etat central

La crise a clairement mis en évidence l’absence d’une véritable prise en compte de la spécificité des bassins de vie transfrontaliers par la plupart des États, même ceux qui sont organisés de manière très décentralisée.

Il convient dès lors de renforcer dans chaque Etat le pilotage stratégique du fait frontalier et faciliter la coordination des acteurs du niveau central avec ceux du niveau régional.

⇒ Imaginer des instances de coopération partagée entre les différents niveaux (nationaux, régionaux, infrarégionaux, bassins de vie transfrontaliers) 

⇒ Intégrer plus fortement la dimension sanitaire dans la stratégie grand-régionale au travers :

  • de la mise en place d’un observatoire sanitaire qui fédère et articule les données et les connaissances, en distinguant les échelles territoriales pertinentes, au service de la prise de décision ;
  • du développement de capacités industrielles pour la production d’équipements médicaux ;
  • du développement de solutions cliniques et scientifiques pour prévenir et maîtriser les risques épidémiologiques et sanitaires futurs à l’échelle de la Grande Région ;
  • du renforcement de la coopération entre les hôpitaux pour un accueil de proximité des patients (urgences médicales, traitement des pathologies) en s’appuyant sur des accords-cadres bilatéraux de coopération sanitaire (existants et futurs) et le développement des Zones Organisées d’Accès aux Soins Transfrontaliers ;
  • de mise en place de formations communes des personnels de santé ;
  • de l’orientation des soins vers « le patient partenaire ».

Renforce l’intégration européenne dans le domaine sanitaire

  • recommandations en matière de gouvernance sanitaire et de coopération transfrontalière (transferts de patients, circulation de matériel médical), de relocalisation de la production des biens médicaux essentiels et de leurs achats groupés, promotion de la recherche commune coordination pour le développement de nouveaux traitements ou vaccins;
  • facilitation de la prise en charge indifférenciée des patients dans l’espace de la Grande Région  avec l’utilisation de la carte européenne d’assurance maladie permettant une prise en charge financière  parles systèmes de sécurité sociale du pays d’affiliation du patient, sans autorisation préalable.

Les recommandations au Sommet des Exécutifs de la Grande Région

Pour aller plus loin

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Transports de l’Agglomération de Metz Métropole Un réseau de transport urbain soucieux de la qualité du service et de la transition écologique

26 avril 2022 – Centre de maintenance TAMM Metz nord

Le mardi 26 avril 2022 en fin de journée, une dizaine de  membres de l’IGR ont participé aux échanges organisés avec le Directeur général des TAMM Franck Duval et suivis d’une visite du Centre de contrôle et de l’Atelier de maintenance.

 

Pendant près d’une heure et demie, avec passion et grand professionnalisme, Franck Duval a présenté les TAMM qui sont la Société Anonyme d’Economie Mixte Locale (qui exploite par délégation de service public depuis 2012 le réseau de transports publics de Metz et des 44 communes (230 000 habitants) de son agglomération réunies au sein de  l’Eurométropole de Metz. La SAEML  détenue à 25 % par Keolis, à 15 % par la SNCF et à 60 % par l’Eurométropole de Metz (autorité organisatrice).

LE MET’ est le nom commercial du réseau depuis  octobre 2013, succède à l’historique réseau des Transports en Commun de la Région Messine. Ce changement d’appellation s’est accompagné de la mise en service de Bus à Haut Niveau de Service en site  propre (les Mettis) et de la restructuration profonde du réseau.

 

Quelques chiffres

Près de 500 personnes (dont 350 conducteurs) œuvrent chaque jour à la bonne marche du réseau Le Met’. Avec 220 bus (dont 30 à Haut Niveau de Service) 9,5 millions de kilomètres ont été effectués en 2019, ayant permis d’enregistrer 23,5 millions de voyages, ce qui correspond à 100 000 voyages par jour et  110 voyages par an et par habitant.

Depuis 2013, on peut observer :

  • Plus de régularité grâce aux 18 km de site propre permettant intégralement aux lignes Mettis et en partie aux autres lignes de bus de passer au travers de la circulation automobile. Des aménagements de feux permettent aussi aux bus des lignes L1 à L5 de gagner de précieuses minutes sur leur parcours ;
  • Plus de confort pour les voyageurs et un réseau énergétiquement plus propre avec l’acquisition des Mettis (dont 3 acquis en 2020), de 11 nouveaux véhicules  équipés d’un moteur répondant aux normes Euro 6+, et de mise en service de véhicules électriques sur la navette N83 City ;
  • Plus de fiabilité grâce au nouveau centre de maintenance, où les ateliers modernes permettent de mieux entretenir le matériel. Le taux de panne des bus est en baisse constante ;
  • Plus de services avec l’intégration au réseau des gares ferroviaires TER de la métropole (Metz Nord, Woippy, Ars-sur-Moselle, Peltre (les usagers peuvent alors prendre le train dans les mêmes conditions que le bus) ; le lancement d’un réseau de location de vélos VéloMet’ ; l’installation de 78 distributeurs automatiques de titres de transport ;
  • Plus de e-services avec un site internet plus pratique ; une application mobile performante ; une boutique de vente en ligne.

Le projet d’une 3e ligne de BUS à Haut Niveau de Service à l’horizon 2025

Metz Métropole a dévoilé en avril 2021, lors d’une conférence de presse, les détails du projet de la 3ème ligne de bus à haut-niveau de service, BHNS, de la métropole. Le bus doit traverser Marly, Montigny-lès-Metz et Metz Centre.

Le parcours reliant ces communes fait en tout 10,4 km pour 21 stations. Il faudra compter 22 minutes de trajet pour les futurs bus de 24 mètres contre 32 minutes actuellement pour aller du NEC Marly à la place de la République de Metz. Environ 38 000 personnes habitent dans un rayon de moins de 500m le long du parcours. Près de 12 000 passagers par jour sont estimés.

Le projet hydrogène

En octobre 2021 L’Eurométropole de Metz, Usine d’Electricité de Metz et John Cockerill ont signé une convention pour la création d’une filière hydrogène  (produit à partir d’énergies renouvelables) visant à rendre les véhicules du MET’ et les camions bennes de la Métropole moins consommateurs en énergie.

Cette nouvelle filière vise également à créer de l’emploi dans le secteur de la transition écologique, ainsi qu’à renforcer l’attractivité de Metz et de ses alentours.

Elle se veut également inscrite dans le quotidien des habitants, en promettant notamment une réduction des émissions de gaz à effet de serre.

En 2025, lors de la mise en service de la troisième ligne de bus à haut niveau de service (BHNS), les 13 véhicules qui la composeront rouleront à l’hydrogène. Ensuite, une convention assurera la transition des véhicules du réseau Le MET’ entre 2025 et 2035.

La conversion des camions bennes à ordures ménagères interviendra également à compter de 2025, afin de réduire les consommations de carburant.

Le centre de maintenance

Sur un terrain de 8,5 hectares, le Centre de Maintenance du Met’ est constitué d’un bâtiment administratif de 3300 m² dédié à la gestion et au bon fonctionnement du réseau et d’un bâtiment technique de 5000 m² dévolu à la maintenance des véhicules.

Le site est complètement autonome. Outre ces deux édifices, y sont construits une station-service, deux stations de lavage et un bâtiment dédié à l’entretien du mobilier urbain. Le centre de maintenance et de remisage est en mesure d’accueillir les 500 employés nécessaires au bon fonctionnement du service.

 

 

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