Assemblée Générale de la MOT

Metz – Centre Pompidou

27 juin 2023

La Mission Opérationnelle Transfrontalière (MOT) est une association créée en 1997 par le gouvernement français.

Elle est la plate-forme principale d’échanges et de réflexion sur la coopération transfrontalière représentant toutes les tendances politiques au niveau national et européen.

Elle regroupe au sein de son réseau les acteurs de la coopération transfrontalière. Elle fédère une grande diversité de membres, représentatifs des échelles et des acteurs impliqués dans les projets transfrontaliers. Le réseau compte à ce jour plus de soixante adhérents, issus de 9 pays européens (France, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Allemagne, Suisse, Italie, Andorre, Espagne), autour de trois missions :

  • Veiller aux intérêts des territoires transfrontaliers ;
  • Assister les porteurs de projets ;
  • Mettre en réseau les acteurs et les expériences.

Sa 29e assemblée générale a été cette année co-organisée à Metz avec l’Eurométropole de Metz et l’Eurodépartement de Moselle et s’est déroulée sur deux jours avec des visites de terrains autour de projets emblématiques de la coopération transfrontalière à Saarbrücken et Bliesbruck.

Le secrétaire général de l’IGR a participé à la première journée du 27 juin.

L’Assemblée générale proprement dite a été ouverte par François Grosdidier, maire de Metz et président de l’Eurométropole de Metz et Patrick Weiten, président de l’Eurodépartement de Moselle qui ont insisté sur l’enjeu du renforcement de la coopération transfrontalière pour une métropole et un département au cœur de l’Europe.

Le temps fort a été l’intervention de Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivitésterritoriales et de la Ruralité qui a annoncé :

  • Un travail devant conduire à la création d’un comité interministériel transfrontalier chargé de travailler efficacement avec les comités locaux auxquels il ne se substituera pas ;
  • La définition d’une nouvelle feuille de route conjointe avec la MOT visant à déterminer les principaux axes de travail ainsi que les objectifs et les enjeux pour la période 2024-2027 :
  • Accompagner les acteurs locaux dans leurs projets transfrontaliers en analysant leurs besoins, le contexte et les ressources disponibles ;
  • Identifier les enjeux transfrontaliers au niveau national et faciliter leur prise encompte dans les politiques publiques de l’État ;
  • Renforcer la dynamique partenariale aux niveaux européen et international afin d’explorer d’éventuelles initiatives européennes et internationales.

Elle a insisté sur le fait que ces nouvelles mesures permettront de renforcer la coopérationtransfrontalière et d’optimiser l’utilisation des ressources pour le développement  harmonieux de nos territoires. Elle a rappelé que

  • Chaque jour, plus d’un demi-million de Français franchissent une frontière dans le cadrede leur travail, pour accéder à des services publics, se divertir ou entretenir des relationspersonnelles et 20% de la population nationale réside dans un département frontalier ;
  • Les enjeux et les besoins spécifiques de ces territoires nécessitent un pilotage précis et dédié.

En fin de journée une table-ronde animée par le secrétaire général de la MOT Aurélien Biscaut et intitulée « Les bassins de vie transfrontaliers Quelle réalité ? Quels défis ? »  a réuni :

  • Brigitte Torloting, Vice-Présidente, Déléguée Transfrontalier, Europe et relations internationales, Région Grand Est
  • Amandine Laveau-Zimmerlé, Conseillère métropolitaine, Mission Coopération Institutionnelle, Internationale et Européenne, Eurométropole de Metz
  • Patrice Harster, Directeur général des services, GECT Eurodistrict PAMINA
  • Fabrice Nourdin, Directeur Territorial, Pôle emploi Moselle

Cette table-ronde a permis de revenir sur l’expérimentation engagée fin 2022 par la MOT sur les « bassins de vie transfrontaliers », dont les objectifs sont :

  • D’approcher une définition de la notion de « bassin de vie transfrontalier » ;
  • Analyser les besoins et attendus de territoires pilotes, ainsi que les opportunités et freins juridiques ;
  • Proposer une boite à outils opérationnelle favorisant la mise en œuvre de politiques publiques transfrontalières ;

La méthodologie développée aspire à la prise en compte de la réalité fonctionnelle tout autant qu’institutionnelle de ces territoires

Pour aller plus loin

            Le retour sur l’assemblée générale sur le site de la  MOT

            Quelques articles de presse :

La Mot convie une ministre et des acteurs de terrains à son assemblée générale Voisins Nachbarn

AG MOT Metz RL

Mobilite transfrontalière _ Paris écoute (un peu plus) les élus locaux AG MOT site la Semaine      

      

 

 

 

 

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5ème édition de la conférence transfrontalière sur les mobilités

D’ici le 1er janvier 2025, en France, les agglomérations de plus de 150.000 habitants devront intégrer sur leur territoire une ZFE-m (Zone à Faibles Emissions-mobilités), excluant les véhicules les plus polluants, selon la loi Climat et Résilience du 24 août 2021.

L’objectif : réduire la pollution, principalement le dioxyde d’azote et les particules fines pour éviter près de 48.000 morts par an en France.

Cet événement annuel sur la transition environnementale des territoires et les mobilités a proposé de mettre en perspective le déploiement des ZFE-m au sein de la Grande Région transfrontalière, ainsi que les défis qu’il représente.

Le secrétaire général et le vice-président de l’IGR pour la Lorraine ont participé à cette conférence qui a réuni, dans le Tiers-lieu d’inspiration, d’innovation & d’intelligence collective BLIIIDA (dont le directeur, Jean-Pierre BURGER, a  présenté l’historique et les ambitions en ouverture), dans le format d’une table ronde animée par Danièle BEHR :

  • Monsieur Cédric GOUTH, Président de l’agence Inspire Metz et Vice-Président Développement Economique à Eurométropole Metz
  • Monsieur Bruno MILLIENNE, Député des Yvelines (Mission Flash ZFE-m pour le gouvernement)
  • MadameBéatrice AGAMENNONE, Vice-Présidente Mobilités/Transports Eurométropole de Metz et adjointe au maire de Metz
  • Monsieur Alban BISSIELO, Président de la Fédération des Commerçants de Metz
  • MonsieurThierry SCHIDLER, Directeur Général Autocars SCHIDLER, Vice-Président Chambre de Commerce de la Moselle, Président FNTV Moselle
  • MonsieurBruno CHARPENTIER, Vice-Président Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Moselle, chef d’entreprise de l’entreprise Charpentier
  • Monsieur. Jean-Marie STRASSER, Unité Stratégies et Concepts, Ministère de l’environnement, du climat et du développement durable – Luxembourg
  • MadameEugenia KOLB, Ministère des Transports du Land de Bade Wurtemberg –Allemagne
  • MonsieurStéphane COOLS, Président Agence Wallonne de l’Air et du Climat – Belgique

Bruno Millienne, député des Yvelines et auteur d’une mission flash sur ce sujet, a rappelé les enjeux, en particulier sanitaires, de cette disposition de la loi Climat et Résilience du 24 août 2021et le retard de la France dans ce domaine. D’ici au  1er janvier 2025, après les 10 premières métropoles engagées dans la démarche depuis 2020 (suite à la Loi d’Orientation des Mobilités en 2019),  les agglomérations de plus de 150.000 habitants (soit 35) devront intégrer sur leur territoire une ZFE, excluant les véhicules les plus polluants pour réduire les rejets, principalement de dioxyde d’azote et de particules fines, auxquels sont imputables 48.000 morts par an en France.

Les lois françaises de 2019 et 2021 sont la transposition de la directive européenne 2008/50/CE concernant la qualité de l’air ambiant et un air pur pour l’Europe que par ailleurs la Commission européenne est en train de réviser.

Béatrice Agamennone  a souligné que la proximité de l’autoroute A 31, qui débouche au cœur de la ville, constitue un facteur majeur d’émission de particules fines. Les élus de l’Eurométropole de Metz, suite à des études en cours, devront arrêter prochainement le périmètre (au moins 50 % du territoire de la Métropole), les exclusions et les aides.

Thierry Schidler et  Bruno Charpentier, au nom des socio-professionnels, ont exprimé les inquiétudes quant au coût pour les entreprises (remplacement des flottes d’autocars et de véhicules utilitaires par des véhicules électriques) et la difficulté à acheminer touristes, matériaux (en particulier pour le secteur du bâtiment) et matériel depuis des plateformes à la périphérie des agglomérations.

Ils ont plaidés pour une concertation avec les élus, une mise en place souple et progressive et un accompagnement et des aides à destination des professionnels.

Bruno Millienne et Béatrice Agamennone ont souhaité rassurer en précisant que 2005 ne verra que la définition du périmètre et le début de la mise en place du plan d’action. Les inquiétudes devront être levées dans la concertation (entre élus locaux et l’état, entre les élus locaux et les professionnels pour les dérogations et les aides) et en s’appuyant sur le retour d’expériences des métropoles engagées dans la démarche depuis 2019.

Ils ont tous deux insisté sur la nécessaire harmonisation des mesures entre les agglomérations, sur l’indispensable communication et évoqué quelques pistes : incitation au covoiturage, bus à haut-niveau de service, carburants nouvelle génération et hydrogène pour les bus, etc.

Jean-Marie Strasser représentant le Grand-duché a souligné que le pays se conforme aux préconisations européennes de qualité de l’air en matière de transports grâce à la gratuité des transports publics, au développement des P+R, à la modernisation des flottes de véhicules professionnels, souvent électriques, à la mise en service du tramway, à l’encouragement au covoiturage et à la promotion de la multi modalité. Ces solutions ne s’étendent cependant pas au bassin d’emploi transfrontalier où l’automobile reste très largement dominante.

Eugenia Kolb,  du Land de Bade-Wurtemberg, a rappelé qu’en Allemagne, les « zones vertes » restreignant l’accès aux véhicules polluants dans les grandes villes, remontent à près de vingt ans. Elles sont au nombre de 48 en Allemagne, dont 13 en Bade-Wurtemberg.

Au début de la mise en œuvre, des craintes, des inquiétudes et même de l’hostilité se sont exprimées. La justice a obligé les villes à avancer et l’adhésion de la population a fortement progressé grâce à une concertation avec les parties prenante et la promotion pédagogique d’une mobilité durable.

Les « zones vertes » commencent même à être levées dans certaines villes, où les niveaux de pollution ont baissé.

Stéphane Cools pour la Wallonie a précisé que la Région wallonne n’est pas tenue  d’instaurer des ZFE, mais qu’elle entend limiter la circulation de véhicules polluants sur l’ensemble de son territoire retenu comme « Zone à Basses Emissions ».

Les grandes villes (comme Liège, Charleroi) sont en train de développer les transports en commun.

Des incitations fiscales (déduction pour le covoiturage et l’utilisation du vélo, taxation des véhicules les plus lourds) et des mesures plus directives (en 2025, les véhicules de société qui représentent 50 % du parc automobile wallon devront être électriques ; les véhicules sans filtre à particules seront interdits de circulation) sont mises en œuvre.

Au cours des échanges qui ont suivi avec les participants trois enjeux forts ont été soulignés :

  • La prise en compte des hausses du coût des services et prestations des entreprises après les investissements qu’elles auront faits ;
  • Le contrôle et le nécessaire temps de la pédagogie lorsque la mise en œuvre des ZFE sera effective ;
  • L’indispensable harmonisation des critères et mesures entre pays européens, entre versants de la Grande Région et à l’échelle des bassins de vie transfrontaliers.

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Les rencontres de l’IGR Rencontre avec les responsables du GECT Alzette Belval

Groupement Européen de Coopération Territoriale Alzette Belval

Vendredi 2 juin 2023  – Laboratoire – site de Micheville Audun-le Tiche

 

Dorothée HABAY-LÊ – Directrice du GECT Alzette Belval et Marine YERAL – Chargée de Missions, responsable du Développement, ont accueilli le vendredi 2 juin 2023 au matin, dans les magnifiques locaux du Laboratoire, une délégation de 10 membres de l’IGR pour une présentation d’une très grande qualité, de :

  • l’historique du GECT,
  • ses missions, son fonctionnement, sa gouvernance,
  • ses orientations stratégiques et les projets portés /soutenus (avec un focus sur la mobilité et la santé),
  • sa reconnaissance comme zone fonctionnelle dans le programme Interreg VI A.

Cette rencontre faisait suite à celle organisée le 30 novembre 2022 avec les responsables de la Société d’aménagement Agora à Esch Belval et le 24 mars 2023 avec le Directeur de l’Etablissement Public d’aménagement Alzette Belval.

Créé le 8 mars 2013, cet outil transfrontalier (mis en place par l’Union Européenne en juillet 2006  ) dote la coopération entre les collectivités françaises et luxembourgeoises d’une personnalité juridique et d’une autonomie financière nécessaire pour mener à bien son  projet qui concerne de nombreux domaines afin de faire émerger une agglomération transfrontalière.

Il est conçu comme une plateforme de décision rassemblant les différents niveaux des instances de décision impliquées dans le projet d’aménagement du territoire. L’assemblée est composée par les Etats français et luxembourgeois, qui y sont représentés à parité aux côtés des autorités locales. Une présidence tournante assure le fonctionnement par alternance de cet organe décisionnel.

 Son périmètre couvre une zone de plus de 170 km², 13 communes : cinq du côté luxembourgeois (Esch-sur-Alzette, Sanem, Mondercange, Schifflange puis Rumelange depuis 2022), huit du côté français (constituant la Communauté de communes Pays-Haut Val d’Alzette), trois collectivités territoriales (la Région, les Conseil Départementaux  de la Moselle et  de Meurthe-et-Moselle) et concerne près de 110 000 habitants (dont 78% habitent du côté luxembourgeois) de part et d’autre de la frontière.

C’est sur ce territoire que se trouve la 2e ville du Grand-duché, Esch-sur-Alzette qui compte 35 000 habitants, alors que la  CCPHVA en compte 29 000.

 Si le territoire est petit, sa population est en croissance constante (arrivée de nouveaux habitants) et jeune (présence de l’Université à Belval) et plusieurs grands projets (publics et privés) s’y développent : Belval, Metzeschmelz, Rout Lëns (côté luxembourgeois), Eco quartiers de Micheville et Cantebonne etc.. (côté français) et celui transfrontalier à venir, Terres Rouges (dont 2/3 se situe du côté français).

500 partenaires de part et d’autre de la frontière sont actifs dans 19 réseaux transfrontaliers et 250 clubs sportifs sont recensés.

 Les échanges ont principalement porté sur :

  • l’enjeu de la construction d’une éco-agglomération transfrontalière et la stratégie qui en découle autour de 7 thématiques ;

  • 3 thématiques en particulier :

 

  • Le développement des transports et de mobilités durables: projet de Bus à Haut Niveau de Service pour relier Micheville (projet de Hub Mobilités) à Luxembourg, via Belval ;  développement des mobilités douces (en particulier le vélo) ;
  • La santé: questionnaire en ligne en 2022 auprès des habitants, réunions bilatérales puis communes entres acteurs français et luxembourgeois concernés, identification des solutions à moyen terme (Zone Organisée d’Accès aux Soins Transfrontaliers, Maison de Santé Pluriprofessionnelle Transfrontalière), et dépôt de 4 dossiers dans le cadre de l’appel à projet européen b-solutions 2.0 (les entités sélectionnées bénéficient du soutien technique d’experts transfrontaliers afin de définir précisément les obstacles et d’élaborer des solutions potentielles pour les surmonter) : soins de suite, réseaux de soins, communauté de gestion des urgences, affiliation transfrontalière à la sécurité sociale.
  • Le vivre-ensemble: actions touristiques et animations pour valoriser le territoire, soutien aux manifestations nationales, création de supports de communication (ex : jeu des 7 familles Alzette Belval).

La rencontre s’est conclue par une évocation d’une nouveauté dans le programme Interreg VI A : les zones fonctionnelles.

Elles s’inscrivent dans la priorité 3 du nouveau programme Interreg Grande Région 2021-2027: « Une Grande Région plus proche des citoyens ».

Une « zone fonctionnelle » est un espace de coopération transfrontalière qui dispose :

  • de relations socio-économiques existantes,
  • d’instances de gouvernance transfrontalières,
  • d’une stratégie de développement transfrontalière définie par des partenaires de part et d’autres de la frontière.

Les espaces de coopération transfrontalière reconnus en tant que « zones fonctionnelles » peuvent recevoir et gérer une enveloppe financière. Chaque zone fonctionnelle assure la gestion de ce financement en vue de réaliser des projets transfrontaliers qui répondent aux besoins spécifiques de leur territoire dans les domaines prioritaires de la zone : développement, éducation, environnement, mobilité, santé… dans une approche multisectorielle.

Le GECT Alzette Belval est reconnu comme zone fonctionnelle, ce qui signifie que le programme INTERREG lui réserve une enveloppe budgétaire de 5,5 millions € sur la période 2021-2027pour accompagner les projets répondant à sa stratégie territoriale et en lui permettant de gérer lui-même l’octroi des subventions.

Pour aller plus loin

La page du site du parlement européen relative aux GECT

https://www.europarl.europa.eu/factsheets/fr/sheet/94/groupements-europeens-de-cooperation-territoriale-gect-

 

Le document qui a servi de support aux interventions et aux échanges : Présentation PowerPoint GECT Alzette Belval 02 06 2023

 La stratégie 2021 – 2027 du GECT Alzette Belval : Stratégie GECT Alzette Belval version-definitive approuvee-AG211021

 

Le site du GECT

https://gectalzettebelval.eu/

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Colloque transfrontalier « Pour un développement territorial équilibré »

 

 

Mardi 23 mai  2023 10h-16h00  – L’Arche – Villerupt

A l’initiative du Département de Meurthe-et-Moselle, 70 élues et élus locaux, parlementaires, acteurs institutionnels et associatifs se sont réunis ce mardi 23 mai à Villerupt, à l’espace culture de L’Arche, pour débattre d’aménagement du territoire, de prise en charge de la perte d’autonomie ou encore de mobilités et d’habitat.

Ce colloque rythmé en trois tables rondes, animées par Aurélien Biscaut secrétaire général de la Mission Opérationnelle Transfrontalière, a permis d’échanger sur des problématiques concrètes et d’ajouter une pierre à la construction d’une unité territoriale fondée sur la solidarité, la cohésion sociale et territoriale à l’échelle du bassin de vie transfrontalier intégrant le Pays Haut dans l’espace métropolitain autour de la ville de Luxembourg.

Cet espace métropolitain est caractérisé par une polarisation croissante porteuse de déséquilibres et de vulnérabilités qui interrogent le modèle de développement du Grand-Duché. 

Le secrétaire général de l’IGR était présent.

LES TABLES RONDES ET LES INTERVENANTS

Bien vieillir en territoires transfrontaliers

  • Catherine Boursier, Première Vice-présidente du Département de Meurthe-et-Moselle déléguée à l’autonomie
  • Henri Lewalle, Président du groupe de travail santé du CESGR
  • Véronique Guillotin, Présidente de la commission santé du Conseil régional Grand Est

 Sobriété dans les territoires transfrontaliers

  • Vincent Hamen, Vice-président du Département de Meurthe-et-Moselle délégué au transfrontalier et aux relations internationales
  • Julien Schmitz, Directeur de l’AGAPE
  • Damien Nerkowski, Directeur général de l’EPA

 Pour un développement territorial équilibré 

  • André Corzani, Vice-président du Département de Meurthe-et-Moselle délégué à l’aménagement
  • Dominique Gros, Président de l’association au-delà des frontières, Maire honoraire de Metz
  • Marie-Josée Vidal, Premier Conseiller de Gouvernement Luxembourgeois, Coordinatrice générale
  • Vincent Hein, Directeur de la fondation IDEA

En introduction, la Présidente du Département de Meurthe-et-Moselle, Chaynesse Khirouni, a résumé l’enjeu : « La coopération franco-luxembourgeoise est depuis trop longtemps le parent pauvre de la coopération transfrontalière et nous devons, à l’heure où l’Etat réécrit sa feuille de route sur le devenir de la coopération transfrontalière, montrer notre unité sur l’impact crucial du fait frontalier sur notre territoire ».

La Présidente a pointé des avancées trop lentes sur des problématiques qui touchent au quotidien des habitants et travailleurs frontaliers telles que les places en crèche et, plus largement, les services en matière de petite enfance, le vieillissement de la population et  l’aide à l’autonomie des personnes âgées ainsi qu’à leur maintien à domicile, l’accès aux soins, les investissements nécessaires pour améliorer le cadre de vie et favoriser une mobilité décarbonée, la gestion des ressources en eau comme du foncier, ou encore la formation.

« Si nous devons travailler et discuter ensemble, c’est pour garantir une qualité de vie à nos citoyens, qu’ils vivent, travaillent, sortent, se cultivent, se baladent, d’un côté ou de l’autre de la frontière », a complété Vincent Hamen, Vice-Président au transfrontalier et aux relations internationales.

La table ronde « Bien vieillir en territoire transfrontalier » a permis de dégager des difficultés partagées avec le Grand-Duché (le manque croissant de personnels de santé et d’auxiliaire de vie) tout en alertant sur la « fuite » des soignants au bénéfice du Luxembourg et la nécessaire sollicitation d’une contribution financière de la part de l’Etat luxembourgeois à la formation des infirmières (comme il fait désormais pour les étudiants en  médecine de la 4e à la 6e année de formation en Lorraine, après avoir été formés à Esch pour leurs trois premières années).

La mise en place d’une Zone d’Accès Organisée aux Soins Transfrontaliers (sur le modèle franco-belge) a été avancée, incluant une coopération entre hôpitaux ainsi que des Maisons ou des Centres de Santé transfrontaliers.

La table ronde « Sobriété dans les territoires transfrontaliers » a insisté sur la finitude des ressources alors que les prévisions d’augmentation du flux de frontaliers, des résidents et du développement économique luxembourgeois sont vertigineuses. La nécessaire mise en œuvre de la sobriété tant énergétique et foncière sur un territoire marqué par une très forte empreinte carbone nécessite un pilotage fort et une planification partagés avec le Grand-Duché.

La table-ronde «  Pour un développement territorial équilibré » après avoir souligné les opportunités et les vulnérabilités du développement actuel polarisé par le Luxembourg, a permis d’évoquer, entre autres, la nécessité d’une prise en charge juste et équilibrée du coût de fonctionnement de certains services publics, comme de réponses transcendant les frontières en matière de mobilités.

Les tables rondes successives ont conclu à l’importance de favoriser le dialogue et les synergies entre les acteurs sur les urgences à porter auprès du gouvernement luxembourgeois comme du gouvernement français qui ne prend pas la vraie mesure de ce fait transfrontalier.

En conclusion, la Présidente du Département a lancé un appel aux élus locaux afin de parler d’une seule voix et de « porter ensemble ces combats pour faciliter le quotidien des dizaines de milliers de travailleurs frontaliers et répondre aux difficultés rencontrées par nos collectivités et nos territoires. Le développement ne peut s’envisager que partagé ! » 

Eléments de compréhension du contexte

Source «  Pour un développement cohérent de la métropole transfrontalière du Luxembourg dans la Grande Région » CES Luxembourg Juin 2022

Tableau 2 Opportunités et vulnérabilités liées à l’intégration transfrontalière du Luxembourg et des régions voisines

 

Pour les territoires frontaliers du Luxembourg Pour le Luxembourg
 

 

Aspects positifs etopportunités

·       Regain démographique.

·       Augmentation du pouvoir d’achat local (salaires, prestations sociales) potentiellement favorable à l’économie présentielle (services à la personne,commerce, immobilier, loisirs, …) et aux finances publiques (TVA). Augmentation de la valeur du patrimoine foncier etimmobilier.

·       Augmentation de l’attractivité relativepour des activités plus intensives enfoncier.

·       Image dynamique pour des territoires(ruraux ou en reconversion industrielle) qui ont trouvé des relais de développement(bien qu’exogènes).

·       Facilitation de la lutte contre le chômage pour les

territoires souffrant de la désindustrialisation.

·       Facilité de recours à une main-d’œuvrequalifiée localisée dans un bassind’emploi de proximité.

·       « Non dépenses » publiques(infrastructures de formation, d’éducation, de soins, équipementspublics, chômage, dépendance, …) et retenue d’impôts à la source.

·       Pays jouissant de l’image d’une «métropole » européenne attractive.

·       Effet de « décompression » relatif du marché foncier et immobilier.

·       Disponibilité des leviers politiques propres à un État dans les négociations avec des partenaires grand- régionaux ayant descompétences plus limitées.

·       Possibilité de créer des « effets de masse critique » par la mise en commun et la mise en réseau de moyens (humains, financiers, projets, etc.).

·       Possibilité de développer une image et une attractivité internationales.

·       Complémentarité des territoires.

 

 

Aspectsnégatifs etvulnérabilités

 

·       Pression foncière et immobilière.

·       Inégalités (de revenus et d’accès aulogement) entre « locaux » etfrontaliers.

·       Faible attractivité relative pour les entreprises et les activités à haute valeurajoutée.

·       Attractivité salariale du Luxembourg faisant concurrence aux entrepriseslocales.

·       Charges publiques (formation, éducation, soins, petite enfance,équipements divers) et rentrées fiscales liées à l’activité économique faibles encomparaison à la densité d’actifs. Sentiment de relégation (« banlieuesdortoirs »).

·       Image de régions se reposant sur la seule proximité du Luxembourg et n’ayant pas de moteur de développement endogène.

·       Poids politique moindre des collectivitéslocales (BE-DE-FR) par rapport à unÉtat (LU).

·       Maintenir l’attractivité par rapport aux autres territoires nécessite des efforts continus (salaires, prestations sociales, infrastructures, etc.).

·       Coût d’opportunité lié aux salaires etprestations sociales reversés à l’étranger.

·       Pression foncière et immobilière, congestion pouvant à terme fairebaisser l’attractivité.

·       Risque de relégation des classessociales moins aisées vers la périphérie (parfois à l’étranger), sentiment dedéclassement.

·       Risque de ressentiment entre lapopulation résidente et les actifs non-résidents.

·       Image du pays comme profitant del’aubaine de la présence d’actifs dans les régions frontalières : nécessité de donner davantage de gages de coopération.

·       Absence de leviers politiques directs pourmener

des actions dans sa zone d’influence(dépendance de décisions politiquesextérieures).

·       Dépendance croissante du modèle de développement de facteurs exogènes sur lesquels seule une politique active de coopération peut avoir un impact.

·       Hyperspécialisation des territoires et des actifs (polarisation) limitant la capacité à mener une diversification économique.

·       Étalement urbain, allongement des déplacements et de leur impact sur la qualité de vie etl’environnement.

·       Vulnérabilité du modèle de développement face au risque de « retour des frontières ».

 

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Partenariat entre l’Institut de la Grande Région et l’Institut des Hautes Etudes pour la Science et la Technologie (IHEST)

13 et 21 avril 2023

 

Établissement public à caractère administratif créé en avril 2007, placé sous la double tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et du ministère de l’Education nationale,  lieu de formation, d’échanges et de réflexion, l’IHEST accueille chaque année une promotion de 45 à  50 auditeurs.

Nommés par arrêté ministériel, ces derniers constituent un vivier de personnalités, scientifiques ou non, responsables de haut niveau de l’ensemble des secteurs d’activité de la société. Ils s’impliquent dans un débat éclairé sur les sciences, les technologies, l’innovation et leurs impacts sociaux, avec pour mission de participer au renouvellement du rapport de confiance entre science et société.

Au cœur des enjeux contemporains et des transformations à l’œuvre dans la société, les programmes de formation de l’IHEST ont été conçus pour permettre aux cadres dirigeants des secteurs publics et privés, responsables de la société civile, élus et relais d’opinion de :

  • Mieux appréhender et se saisir de la complexité des enjeux sociétaux ;
  • Comprendre et anticiper les mutations ;
  • Construire une vision objective et partagée des transformations et les stratégies ad hoc

Dans le cadre du cycle national de formation 2023 dont la thématique étudiée est intitulée : « Individus, entreprises et territoires. Habitabilité de la Terre et nouveaux modèles de sociétés », après un webinaire d’introduction le 13 avril un voyage d’étude a été organisé entre les 16 et 21 avril en Grande Région.

Ce voyage a conduit à rencontrer les acteurs scientifiques, économiques, politiques et sociaux de quatre territoires transfrontaliers, au cœur de l’Europe, mais aussi à découvrir une approche de l’Europe par les territoires, à replacer le modèle européen dans la géopolitique mondiale ou encore à étudier la place de la recherche, de l’enseignement supérieur et de l’innovation.

L’IGR a été sollicité :

·       Pour le webinaire du 13 avril  en amont du voyage : interventions conjointes du secrétaire général de l’IGR, Jean Salque  et du directeur du Musée de la Cour d’Or Metz Métropole, Philippe Brunella, pour présenter la Grande Région, son histoire, son organisation, les enjeux et les problématiques actuelles.

Lien vers l’enregistrement du Webinaire

https://www.youtube.com/watch?v=pJS-kYj9-mE

Le support de présentation sur la Grande Région aujourd’hui : IHEST Grande Région intervention

·       Pour participer à la table ronde organisée à  Belval le 21 avril dans la très belle Maison du livre (la bibliothèque de l’université du Luxembourg).

Au côté de Robert Kocian, directeur marketing et développement, Agora,  Bruno Théret, vice-président Agora (et vice-président de l’IGR pour le Grand-Duché, Vincent Hein, directeur général, Fondation IDEA, André Parthenay, vice-président de l’IGR pour la Lorraine, le président de l’IGR  Roger Cayzelle a participé activement, au échanges (modérés par Patrick Scharf) sur le nouveaux quartier de Belval, symbole de la transition du Grand-Duché vers un urbanisme durable et une économie de la connaissance, ainsi que sur les opportunité et menaces du modèle actuel de  développement du Grand-Duché  ainsi   les défis croissants posés à l’échelle de l’aire métropolitaine transfrontalière de la ville de Luxembourg.

 

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Belgique, Luxembourg et Grande Région Vers un traité international ?

Conférence de Franz Clément

 Palais provincial Arlon

Lundi 17 avril 2023 18h30-20h30

         

Le président et le secrétaire général de l’IGR ont assisté à cette conférence, organisée par le Collège Belgique qui est l’établissement d’enseignement et de diffusion des savoirs de l’Académie royale de Belgique, fondé en 2009 avec le parrainage du Collège de France.

Chercheur au LISER (Luxembourg Institute of Socio-Economic Research) depuis 1996, Franz Clément s’intéresse à deux thèmes principaux :

–        Le premier est celui du dialogue social. Il analyse les relations entre Etat, organisations patronales et syndicales selon plusieurs points de vue, au Luxembourg et dans la Grande Région. Ces recherches ont donné lieu à une thèse sur le sujet ainsi qu’à la publication de deux ouvrages.

–        Le deuxième sujet principal est celui des travailleurs frontaliers au sein du marché du travail luxembourgeois et de la Grande Région. Il procède à l’analyse des causes de leur augmentation et à l’analyse de leur insertion au travers des structures institutionnelles et socio-économiques du Luxembourg.

A ce titre, Il est aussi coordonnateur des Cahiers de la Grande Région dont l’IGR est un des partenaires.

Résidant à Martelange, grand amateur de nature,  de promenades en forêt et de bonne cuisine, passionné de culture et de légendes locales, il est l’auteur de plusieurs romans et membre depuis peu de l’Académie luxembourgeoise, société royale (fondée en 1934, elle réunit artistes, écrivains et érudits de nationalité belge appartenant par leur naissance, leur résidence ou leurs travaux à la province de Luxembourg ; son siège est à Arlon).

Après avoir excusé le Gouverneur de la province, Olivier Schmitz, le Commissaire d’arrondissement Oliver Dervaux a souhaité la bienvenue à l’Académie Royale et aux nombreuses personnes présentes dans le magnifique salon du palais provincial.

Il a souligné l’importance de la thématique de la conférence au regard des relations internationales.

Valérie Rosoux (directeur de recherches du Fonds national de la recherche scientifique et professeur à l’UCLouvain où elle enseigne la négociation internationale et la justice transitionnelle ; licenciée en philosophie et docteure en sciences politiques ; membre de l’Académie royale de Belgique) a ensuite insisté sur la dimension cruciale du sujet de la conférence, dans un contexte de retour de la guerre en Europe et de la nécessité impérieuse de tisser des liens et de construire des ponts au-delà des frontières.

 Franz Clément a ensuite développé ses constats et ses propositions.

La Belgique et le Grand-Duché de Luxembourg n’ont cessé d’entretenir des liens privilégiés.

Ce fut le cas dès 1921 lors de la conclusion du traité sur l’UEBL (Union économique belgo-luxembourgeoise). Cette coopération s’est renforcée dès 1944 au sein du Benelux et dès la signature du Traité de Rome en 1957. Actuellement, malgré l’unification européenne, les traités UEBL et Benelux subsistent toujours et permettent, à un niveau infra-communautaire, aux deux Etats, de continuer à entretenir des relations.

Les deux pays se retrouvent depuis 1980 encore au sein de la Grande Région avec deux Länder allemands (Sarre et Rhénanie Palatinat) ainsi qu’une ancienne région française (la Lorraine).

Cet espace est un lieu de coopération qui n’atteint pas le stade de l’intégration politique. Pourtant cet espace aurait bien besoin de cette intégration. En effet, plus de 50 000 travailleurs frontaliers belges gagnent quotidiennement le Grand-Duché pour y exercer leur activité professionnelle où ils rejoignent les 120 000 frontaliers français et les 50 000 allemands.

Or dans cet espace, on constate une absence totale d’harmonie fiscale et sociale, ce qu’a encore démontré amplement la récente crise sanitaire, ainsi que des déséquilibres et des inégalités croissantes, en particulier dans les territoires de l’espace métropolitain autour de la ville de Luxembourg, dont la processus de développement est de de moins en moins tenable, tant au Grand-Duché qu’au-delà de ses frontières.

L’espace est confronté à des règles nationales et/ou régionales lorsqu’il s’agit de franchir les frontières alors qu’il est devenu un marché du travail intégré au sein de l’Union européenne.

Il est possible de passer d’un espace de coopération à un espace d’intégration politique garante de davantage de cohésion sociale et territoriale et du maintien de l’attractivité du territoire par le biais d’un traité international à conclure entre les membres de la Grande Région qui permettrait de dépasser l’addition de relations très majoritairement bilatérales et au coup-par coup ainsi que de mettre en œuvre un véritable multilatéralisme.

Cette intégration politique (traduite par de vrais pouvoirs exécutif et législatif qui coopèrent avec la société civile et qui bénéficient de moyens financiers au travers d’un fonds multilatéral et mutualisé de coopération) pourrait permettre, en s’appuyant sur une gouvernance permanente,  de faciliter des décisions en commun pour répondre à des problématiques globales en Grande Région et d’édicter des règles applicables sur l’ensemble du territoire de la Grande Région. Les compétences qui relèveraient de cette gouvernance devraient être identifiées selon le principe de subsidiarité autour des domaines qui concernent la vie quotidienne des habitants de la Grande Région (mobilité, emploi, apprentissage des langues, santé, formation professionnelle, télétravail, etc…).

La conférence a été suivie d’un échange avec les participants dont quelques points saillants peuvent être dégagés :

  • Le processus s’inscrit dans le temps long;
  • La hiérarchie des normes devra être respectée (afin d’éviter les collisions avec les traités européens et les constitutions nationales) ;
  • Une volonté politique partagée est indispensable.

Pour aller plus loin

Le support de présentation de la conférence :  F Clément Belgique Luxembourg et Grande Région vers un traité international Arlon 17 avril 2023

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A la rencontre de la SR

Sarrebruck 6 avril 2023

La radio et la télévision publique allemande occupent  une place très importante dans le paysage médiatique outre-Rhin. La SR ne fait pas exception à la règle avec ses 450 salariés ses 5 chaînes de télévision et sa télévision régionale.

 

Lisa Huth , journaliste à la SR, directrice d’Antenne Saar  a eu la gentillesse de recevoir le 6 avril les adhérents de l’IGR  dans le cadre des rencontres découvertes de l’institut, des adhérents accompagnés de Anaïg Haute la rédactrice en chef de France Bleu Lorraine  est de Tiphaine Niederlander  journaliste à France 3 Sarreguemines.

 

Une rencontre passionnante permettant d’appréhender l’organisation de ce média au management très original et innovant situé au Halberg  sur une des collines de Sarrebruck.

Roger Cazelle

 

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Les entretiens franco-allemands de Nancy 2023

« Faire sobriété ensemble, quelles innovations ? »

5e Edition

Grands Salons de l’Hôtel de Ville Nancy

Mardi 28 mars 2023

Plusieurs membres de l’IGR ont participé à la 5ème édition des Entretiens franco-allemands de Nancy, dans les grands salons de l’hôtel de ville de Nancy.

L’année 2023 marquant les 60 ans du Traité de l’Élysée et dans un contexte difficile pour l’Europe et ses citoyens, le couple franco-allemand constitue plus que jamais un moteur de l’action territoriale.

Le Pacte Vert, avec ses déclinaisons locales et la commande publique comme levier majeur, ouvre le chemin pour innover dans nos visions de la coopération européenne, incarner nos valeurs partagées, échanger nos bonnes pratiques et accélérer de manière cohérente les transformations écologiques et démocratiques dans nos territoires respectifs.

Cette 5ème édition a réuni des experts, scientifiques, acteurs économiques et de la société civile, décideurs politiques et jeunes, pour partager ensemble les solutions en matière de sobriété.

Conférences et ateliers ont permis de poser des perspectives opérationnelles à plus long terme, tant au niveau local qu’au niveau de notre grand bassin de vie européen.

Cette journée a été rythmée par plusieurs présentations, autour de la sensibilisation à l’engagement franco-allemand et de la sobriété, et de la manière dont les questions de sobriété sont abordées sur les différents territoires. Peut-on allier croissance et sobriété énergétique ? Comment atteindre les objectifs de neutralité carbone ? La matinée fut consacrée à des séquences interrogeant la relation franco-allemande à la notion de « sobriété innovante ».

L’après-midi les participants se sont dans un premier temps répartis sur différents ateliers thématiques autour de la transformation des villes, de la coopération économique à l’heure de la sobriété, du Forum Jeunesse européen sur la sobriété ou encore sur le dialogue territorial, la solidarité et le partenariat.  Une dernière séquence a permis de se focaliser sur le Grand Est et sur le Land du Bade-Wurtemberg, de comparer et mettre en lumière les différentes actions mises en place face au changement climatique.

A noter que la Chambre Franco-Allemande de Commerce et d’Industrie était partenaire pour la première fois cette année et a animé une table ronde avec quatre représentants d’entreprises françaises et allemandes sur les défis de la transition énergétique, les opportunités d’une coopération franco-allemande et des exemples de mesures entrepreneuriales pour la transition énergétique.

Ce temps fort, organisé en partenariat avec la Région Grand Est, s’est déroulé en présence notamment de Mathieu Klein, maire de Nancy, président de la Métropole du Grand Nancy, Franck Leroy, président de la Région Grand Est, Jean-Paul Guihaumé, délégué à l’action extérieure des collectivités territoriales, Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, Michael Frank, ministre conseiller et directeur des Affaires économiques de l’Ambassade de la République fédérale d’Allemagne, Richard Laganier, recteur de l’Académie de Nancy-Metz, Kheira Mehraz, conseillère pédagogique au Rectorat de l’Académie de Nancy-Metz, Fabrice Lemoine, vice-Président de l’Université de Lorraine, stratégie Europe, et Dr. Clemens Cremer, conseiller de la Ville de Karlsruhe, économiste de l’énergie.

 

Pour aller plus loin

Programme : Programme EFAN 2023

Lien vers la bibliothèque en ligne de l’ADEME « Panorama sur la notion de sobriété » : https://librairie.ademe.fr/cadic/491/rapport-etat-lieux-notion-sobriete-2019.pdf?modal=false

Tribune de Marc-Antoine Eyl-Mazzega directeur du Centre énergie & climat de l’Institut français des relations internationales (IFRI)  dans la revue Notre énergie  Hiver 2021-2022 : Pour lutter contre le changement climatique, la France et l’Allemagne ont tout intérêt à jouer dans la même équipe

 Tribune dans le journal luxembourgeois Quotidien du 31 mars 2023 : Tribune Le frein franco-allemand Quotidien

 

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Les rencontres de l’IGR

Rencontre avec les responsables de l’Etablissement Public d’Aménagement Alzette Belval

Etablissement Public d’Aménagement

Vendredi 24 mars 2023  – Laboratoire – site de Micheville Audun-le Tiche

Damien Nerkowski, Directeur Général de l’Etablissement Public d’Aménagement Alzette Belval et Hélène Bisaga, responsable du Développement, ont accueilli le vendredi 24 mars au matin, dans les magnifiques locaux du Laboratoire, une délégation de 15 membres de l’IGR pour un point d’étape d’une grande qualité pédagogique sur la mise en œuvre des projets portés par l’EPA dans le cadre de l’Opération d’Intérêt Nationale.

Cette rencontre faisait suite à celle organisée le 30 novembre 2022 avec les responsables de la Société d’aménagement Agora à Esch Belval.

 

L’Etablissement Public d’Aménagement Alzette-Belval, créé le 6 mars 2012,  est chargé de l’aménagement et du développement économique du territoire de l’Opération d’Intérêt National Alzette-Belval (OIN) portant sur les 8 communes de la Communauté de Communes du Pays Haut Val d’Alzette (Audun-le-Tiche, Aumetz, Rédange, Russange, Boulange, Ottange en Moselle, ainsi que Thil et Villerupt en Meurthe-et-Moselle).

L’Opération d’Intérêt National (OIN) instituée le 19 avril  2011 est une opération d’urbanisme créée à l’initiative de l’Etat, quand il juge qu’une zone est stratégique car sa localisation génère de nombreuses opportunités non exploitées. Un périmètre d’action est alors défini afin de reconvertir et développer le territoire. Avec la mise en place de l’OIN, l’instruction et la délivrance des autorisations d’urbanisme (permis de construire, ZAC, permis d’aménager, …) sont désormais de la compétence de l’Etat.

La Présidence, tournante, est actuellement assurée par le Président de la Région Grand Est, Frank Leroy.

 

L’OIN Alzette-Belval est atypique puisque contrairement aux autres OIN, elle ne se raccroche pas à une métropole existante et ne se résume pas uniquement à la construction ou la réhabilitation d’un quartier mais porte sur les trois quarts d’un territoire intercommunal.

Elle vise, au travers d’un Projet Stratégique et Opérationnel (révisé une première fois en 2019 et une deuxième révision va être lancée), traduit en Projet Prévisionnel d’Aménagement, à reconquérir un cadre de vie de qualité en recherchant la mixité des fonctions urbaines, la requalification des friches industrielles, le renouvellement de centres anciens, l’amélioration de la qualité résidentielle dans les secteurs denses mais aussi périurbains, tout en tenant compte des espaces naturels, des sites et espèces à protéger présents sur le territoire.

La seconde spécificité de l’OIN Alzette-Belval est qu’elle porte un projet transfrontalier avec le Grand-Duché du Luxembourg. En effet, le projet français est dépendant et complémentaire du projet luxembourgeois d’Esch-Belval, destiné à devenir la 2è ville et le 2è pôle économique du Luxembourg, et l’EPA travaille en collaboration avec son alter ego du côté luxembourgeois la Société d’aménagement Agora.

Les échanges ont principalement portés sur :

  • la situation fiscale fragile des collectivités du périmètre, liée à la faiblesse de l’économie (le déficit est de 50 % des recettes fiscales par rapport aux collectivités de la même strate) et leurs difficultés pour répondre aux exigences des habitants (en particulier les travailleurs frontaliers) en termes de qualité des équipements et des services ;
  • les perspectives d’attractivité et de compétitivité pour le territoire par rapport au Luxembourg voisin : forte pour le logement (prix du m2 supérieur à celui de Metz), faible pour le développement économique (compte tenu de la règlementation fiscale et sociale actuelle) ;
  • l’enjeu de la construction d’une éco-agglomération transfrontalière ;
  • les enjeux du développement des transports et de mobilités durables: projet de Bus à Haut Niveau de Service pour relier Micheville (projet de Hub Mobilités) à Luxembourg, via Belval ;  développement des mobilités douces ;
  • la promotion des constructions bois (20 % du total) ;
  • les défis de l’apprentissage du plurilinguisme pour les jeunes habitants du territoire.

Pour aller plus loin

Le document qui a servi de support aux interventions et aux échanges : EPA_IGR_24mars2023

La Plaquette de présentation de l’ EPA

Le site de l’EPA

https://www.epa-alzette-belval.fr/

Photos Fréderic Kestener- Jean Salque

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CESGR : des projets pour la Grande Région

Bruno Théret, l’emblématique président du Conseil économique et social de la Grande région (CESGR), qui est aussi vice-président de l’Institut de la Grande Région, aura réussi son pari le 12 janvier dernier en réunissant dans  la salle de délibération du Conseil départemental de la Moselle à Metz plus de cent personnes, membres du CESGR, experts, invités.  De nombreux adhérents  de l’IGR  étaient d’ailleurs dans la salle. 

Dans son discours introductif, avec le sens de la nuance et avec les qualités de diplomate qu’on lui connaît, le président Théret à  demandé à l’exécutif de la Grande région  -présidée  désormais  par Malou Dreyer la ministre présidente de Rhénanie Palatinat qui succède à Jean Rottner- de donner plus de visibilité à son action, tout en saluant le travail effectué précédemment, notamment dans le domaine de la santé et de la jeunesse et du soutien à l’industrie.

Bruno Théret a également mis en avant de (trop ?) nombreux projets qui  puissent  faire sens en matière de coopération transfrontalière. Il propose notamment d’instaurer un socle européen des droits sociaux, un tableau de bord social et économique et d’élaborer un statut du frontalier. Le président du CESGR est également revenu sur des sujets qui touchent à la santé, qui est pour lui une question essentielle. Il a enfin abordé la question des mobilités, un sujet qui mobilise le CESGR depuis plusieurs années.

Après le Sommet de la Grande Région qui aura lieu le 31 janvier à Verdun c’est Rudi Muller qui prendra le relais pour deux ans. Cet homme, chaleureux et compétent, connaît très bien la Grande Région car il a été président pendant plus de dix ans du Conseil interrégional des chambres de métier de la Grande Région, une des institutions transfrontalières qui produit un travail important. Le président Müller aura sans doute  à cœur de continuer  à améliorer le fonctionnement du CESGR pour lui permettre de faire vraiment face aux défis du moment.

Il pourra s’appuyer sur un atout important de cette assemblée : la compétence et l’état d’esprit de ses membres qui produisent  une dynamique qu’il convient sans doute maintenant de mieux canaliser autour d’un fonctionnement moins figé et moins institutionnel.

Quant aux défis auquel la Grande Région Transfrontalière doit faire face,  ils ont été parfaitement identifié par le rapport sur la situation économique et sociale qui met l’accent sur une démographie atone,  à l’exception du Grand-Duché de Luxembourg et une moindre mesure de la  Wallonie, un vieillissement de la population, une fuite des compétences. Le CESGR aura à s’exprimer avec force sur ces sujets on se concentrant peut-être davantage sur des propositions opérationnelles, notamment en matière d’attractivité et de formation continue

En tout état de cause l’Institut de la Grande Région se situe dans le même état d’esprit et continuera à soutenir l’action du CESGR.

Pour en savoir plus

Le CESGR dans la presse

Le CESGR sur le portail de la Grande Région

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