Conférence Mobilité

Conférence Mobilité organisée par

Jeudi 3 octobre 2019 – Espace Cormontaigne Yutz

Le président et le secrétaire général de l’IGR étaient présents à cette conférence organisée par la Fédération Re@gir.

Philippe Couturier, président de l’association entrepreneuriale Demain dès l’Aube et animateur du portefeuille Transport et Mobilité au sein de la Fédération Re@gir, a ouvert cette conférence en excusant Jean-Pierre George, président de la Fédération. 

1- Fabien-Gil Dei-Ciechi : présentation du club Air Affaires

Air Affaires est un club de mise en relation entre entreprises (essentiellement des PME et des ETI), propriétaires d’avions privés et pilotes professionnels.

Au travers d’une plateforme web et d’une application mobile, les entreprises réservent leurs avions et pilotes pour leurs déplacements à coûts accessibles et en favorisant la mutualisation des vols.

198 aéronefs (avions de petite et moyenne taille, hélicoptères) sont ainsi répartis sur le territoire (près de 200 aéroports) et permettent de rejoindre 350 destinations partout en France (et 2000 en Europe), sans procédures d’embarquement et de débarquement longues et fastidieuses.

2- Roland Balcerzak, maire d’Hettange-Grande, vice-président de la Communauté de communes de Cattenom et Environs et vice-président du Smitu (Syndicat mixte des transports urbains Thionville Fensch)

Le transport et la mobilité sont des problématiques essentielles sur le territoire transfrontalier Thionville Fensch avec un flux croissant de frontaliers, un allongement des distances parcourues et des durées de déplacement. C’est un enjeu politique fort avec la nécessité d’articuler dimension environnementale et attentes des citoyens.

Il est nécessaire de gérer ces problématiques à court, moyen et long terme, avec pragmatisme et réalisme (prise en compte des contraintes techniques et financières).

Il n’y a pas de solutions « miracles ». Plusieurs réalisations de bon sens, mises en œuvre concomitamment sont déjà mises en œuvre et sont à développer : haltes ferroviaires, parkings de covoiturage, modes doux de déplacement, télétravail, gestion du temps de travail dans les entreprises. 5 à 6 000 véhicules par jours pourraient ainsi ne pas être utilisés.

Le Grand-Duché de Luxembourg, qui bénéficie d’une main d’œuvre qualifiée et formée en Lorraine, doit participer aux financements des projets visant à faciliter la mobilité.

Le Bus à Haut Niveau de Service est une nécessité, le mode actuel de transport est périmé, il n’y a pas de cadencement. A l’unanimité, les membres du Smitu ont validé, le 25 septembre dernier, l’option de la motorisation électrique progressive pour la flotte des bus d’ici 2025.

Si le financement reste encore à boucler, il y a bon espoir d’un soutien de la Banque Européenne d’Investissement (BEI).

3- Arnaud Pinna : directeur du Syndicat mixte des transports du Bassin de Briey (ST2B)

Le syndicat mixte des transports du Bassin de Briey (ST2B) déploie depuis 2015 un ensemble de services dédiés à la mobilité au profit des habitants de ce vaste territoire périurbain et rural (600 km2, 78 000 habitants, 66 communes, 2 intercommunalités) en s’appuyant sur des données objectives relatives aux déplacements sur son territoire (enquête déplacements du SCoT Nord 54).

La mise en place de traditionnelles lignes de bus scolaires, urbaines et interurbaines est enrichie par d’autres offres de service :

  • transport à la demande (sur les zones les moins denses) ;
  • transport adapté pour les personnes à mobilité réduite ;
  • location longue durée de vélos à assistance électrique ;
  • prime à l’acquisition d’un vélo électrique ;
  • auto-partage de véhicules électriques (test à venir) ;
  • covoiturage dynamique : réseau de « court voiturage » consistant à mettre en relation conducteurs et voyageurs (en projet).

4- Philippe Couturier : Iveco Bus Est Bourgogne

La mobilité et les transports sont confrontés aux défis que nous connaissons tous : réchauffement, pollution (CO2 et particules), nuisances sonores. L’enjeu est bien de respecter les recommandations du GIEC et les normes techniques et environnementales.

Les technologies dépendent de la recherche appliquée et sont choisies en fonction des critères de ravitaillement et d’infrastructures, mais aussi de la distance parcourue quotidiennement / annuellement par les véhicules.

Il faut bien avoir en tête la notion de maturité des technologies :

  • gaz naturel véhicule GNV (en développement)
  • électromobilité hybride ou 100 % (en développement)
  • biométhane ou BioGNV (en émergence / développement)
  • bio-hydrogène (horizon 25 à 30 ans)

Le Gaz Naturel Véhicule (GNV) et le BioGNV constituent aujourd’hui des réponses concrètes aux enjeux de la loi de transition énergétique pour la croissance verte en matière de mobilité. Il est très implanté dans d’autres pays où il représente la principale alternative aux carburants traditionnels dans le monde avec 18 millions de véhicules en circulation. C’est une solution accessible, beaucoup moins polluante que les carburants traditionnels, que ce soit en termes de pollution locale ou d’émissions de CO2 et qui présente l’avantage de diminuer les nuisances sonores émises par le système de motorisation.

Pour ce qui est de l’électromobilité, c’est le système de connexion à des câbles (type trolley) qui offre aujourd’hui le rendement le plus élevé.

L’hydrogène utilisé comme carburant présente, à l’évidence, deux avantages majeurs : il peut être produit à partir de n’importe quelle source d’énergie et n’émet pas ou peu de polluants lors de son utilisation. L’idée n’est pas nouvelle, mais sa mise en œuvre dans le secteur des transports se heurte à de nombreux verrous scientifiques et technologiques, et surtout économiques, qui sont autant d’obstacles à une diffusion de masse notamment sur le marché de l’automobile. La recherche est aujourd’hui très active pour trouver des solutions efficientes et pertinentes vis-à-vis des approches batteries seules. Mais le déploiement généralisé de cette solution est envisagé à long terme.

Il est rappelé que sur le périmètre lorrain, il y plusieurs projets liés à la production d’hydrogène au service de la mobilité : le Pays Haut (deux intercommunalités), la Moselle Est.

 

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Projet Alzette Belval : une initiative publique forte pour une écocité transfrontalière

Etablissement Public d’Aménagement – Groupement Européen de Coopération Territoriale

Mardi 24 septembre 2019 – Laboratoire – site de Micheville Audun-le Tiche

 

Jean Christophe Courtin, Directeur Général de l’Etablissement Public d’Aménagement Alzette Belval a accueilli le mardi 24 septembre au matin, dans les magnifiques locaux du Laboratoire, une délégation de l’IGR pour un point d’étape sur la mise en œuvre des projets portés par l’EPA dans le cadre de l’Opération d’Intérêt Nationale créée en 2011.

Pascale Gay-Gressin, Première Conseillère à l’Ambassade de France au Grand-Duché de Luxembourg,  André Parthenay, Président de la Communauté de Communes Pays Haut Val d’Alzette et Lydia Mordacci,  responsable Implantation d’activités et développement des zones à l’Agence Inspire Metz, étaient également présents.

 

En début d’après-midi, Dorothée Habay-Lê, Directrice du Groupement Européen de Coopération Territoriale a reçu le Président et le Secrétaire Général de l’IGR pour leur préciser le projet d’IBA (de l’allemand Internationale BauAusstellung – Exposition internationale d’architecture) dont le GECT est chef de file en partenariat avec le Grand-Duché de Luxembourg. La préfiguration va en être lancée, dans le prolongement et l’ élargissement de la démarche ECOCITE porté par l’EPA.

 

L’Etablissement Public d’Aménagement Alzette-Belval est chargé de l’aménagement et du développement économique du territoire de l’Opération d’Intérêt National Alzette-Belval (OIN) portant sur les 8 communes de la Communauté de communes du pays haut val d’Alzette (Audun-le-Tiche, Aumetz, Rédange, Russange, Boulange, Ottange en Moselle, ainsi que Thil et Villerupt en Meurthe-et-Moselle).

L’Opération d’Intérêt National (OIN) est une opération d’urbanisme créée à l’initiative de l’Etat, quand il juge qu’une zone est stratégique car sa localisation génère de nombreuses opportunités non exploitées. Un périmètre d’action est alors défini afin de reconvertir et développer le territoire. Avec la mise en place de l’OIN, l’instruction et la délivrance des autorisations d’urbanisme (Permis de construire, ZAC, Permis d’aménager, …) sont désormais de la compétence de l’Etat.

La Présidence, tournante, est actuellement assurée par le Président du Conseil Départemental de Meurthe et Moselle, Mathieu Klein.

 

 

L’OIN Alzette-Belval est atypique puisque contrairement aux autres OIN, elle ne se raccroche pas à une métropole existante et ne se résume pas uniquement à la construction ou la réhabilitation d’un quartier mais porte sur les trois quarts d’un territoire intercommunal.

Elle vise à reconquérir un cadre de vie de qualité en recherchant la mixité des fonctions urbaines, la requalification des friches industrielles, le renouvellement de centres anciens, l’amélioration de la qualité résidentielle dans les secteurs denses mais aussi périurbains, tout en tenant compte des espaces naturels, des sites et espèces à protéger présents sur le territoire. Les actions sont traduites dans le PSO, projet stratégique et opérationnel.

La seconde spécificité de l’OIN Alzette-Belval est qu’elle porte un projet transfrontalier avec le Grand Duché du Luxembourg. En effet, le projet français est dépendant et complémentaire du projet luxembourgeois d’Esch-Belval, destiné à devenir la 2è ville et le 2è pole économique du Luxembourg.

 

 

La reconversion de l’ancien site sidérurgique de Micheville

 

Les échanges ont principalement portés sur :

  • la situation fiscale fragile des collectivités du périmètre, liée à la faiblesse de l’économie (le déficit est de 50 % des recettes fiscales par rapport aux collectivités de la même strates) ;
  • les perspectives d’attractivité et de compétitivité pour le territoire par rapport au Luxembourg voisin : forte pour le logement (prix du m2), faible pour le développement économique (compte tenu de la règlementation fiscale et sociale actuelle) ;
  • l’enjeu de la construction d’une agglomération transfrontalière ;
  • le projet prévisionnel d’aménagement : 26 zones, 217ha dont 127 ha de friches ;
  • le bilan à fin d’affaire estimé à 414 millions € (effet levier pour 3 milliards € d’investissements).

 

Pour aller plus loin

 

 

 

 

 

 

 

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