Projet Alzette Belval : une initiative publique forte pour une écocité transfrontalière

Etablissement Public d’Aménagement – Groupement Européen de Coopération Territoriale

Mardi 24 septembre 2019 – Laboratoire – site de Micheville Audun-le Tiche

 

Jean Christophe Courtin, Directeur Général de l’Etablissement Public d’Aménagement Alzette Belval a accueilli le mardi 24 septembre au matin, dans les magnifiques locaux du Laboratoire, une délégation de l’IGR pour un point d’étape sur la mise en œuvre des projets portés par l’EPA dans le cadre de l’Opération d’Intérêt Nationale créée en 2011.

Pascale Gay-Gressin, Première Conseillère à l’Ambassade de France au Grand-Duché de Luxembourg,  André Parthenay, Président de la Communauté de Communes Pays Haut Val d’Alzette et Lydia Mordacci,  responsable Implantation d’activités et développement des zones à l’Agence Inspire Metz, étaient également présents.

 

En début d’après-midi, Dorothée Habay-Lê, Directrice du Groupement Européen de Coopération Territoriale a reçu le Président et le Secrétaire Général de l’IGR pour leur préciser le projet d’IBA (de l’allemand Internationale BauAusstellung – Exposition internationale d’architecture) dont le GECT est chef de file en partenariat avec le Grand-Duché de Luxembourg. La préfiguration va en être lancée, dans le prolongement et l’ élargissement de la démarche ECOCITE porté par l’EPA.

 

L’Etablissement Public d’Aménagement Alzette-Belval est chargé de l’aménagement et du développement économique du territoire de l’Opération d’Intérêt National Alzette-Belval (OIN) portant sur les 8 communes de la Communauté de communes du pays haut val d’Alzette (Audun-le-Tiche, Aumetz, Rédange, Russange, Boulange, Ottange en Moselle, ainsi que Thil et Villerupt en Meurthe-et-Moselle).

L’Opération d’Intérêt National (OIN) est une opération d’urbanisme créée à l’initiative de l’Etat, quand il juge qu’une zone est stratégique car sa localisation génère de nombreuses opportunités non exploitées. Un périmètre d’action est alors défini afin de reconvertir et développer le territoire. Avec la mise en place de l’OIN, l’instruction et la délivrance des autorisations d’urbanisme (Permis de construire, ZAC, Permis d’aménager, …) sont désormais de la compétence de l’Etat.

La Présidence, tournante, est actuellement assurée par le Président du Conseil Départemental de Meurthe et Moselle, Mathieu Klein.

 

 

L’OIN Alzette-Belval est atypique puisque contrairement aux autres OIN, elle ne se raccroche pas à une métropole existante et ne se résume pas uniquement à la construction ou la réhabilitation d’un quartier mais porte sur les trois quarts d’un territoire intercommunal.

Elle vise à reconquérir un cadre de vie de qualité en recherchant la mixité des fonctions urbaines, la requalification des friches industrielles, le renouvellement de centres anciens, l’amélioration de la qualité résidentielle dans les secteurs denses mais aussi périurbains, tout en tenant compte des espaces naturels, des sites et espèces à protéger présents sur le territoire. Les actions sont traduites dans le PSO, projet stratégique et opérationnel.

La seconde spécificité de l’OIN Alzette-Belval est qu’elle porte un projet transfrontalier avec le Grand Duché du Luxembourg. En effet, le projet français est dépendant et complémentaire du projet luxembourgeois d’Esch-Belval, destiné à devenir la 2è ville et le 2è pole économique du Luxembourg.

 

 

La reconversion de l’ancien site sidérurgique de Micheville

 

Les échanges ont principalement portés sur :

  • la situation fiscale fragile des collectivités du périmètre, liée à la faiblesse de l’économie (le déficit est de 50 % des recettes fiscales par rapport aux collectivités de la même strates) ;
  • les perspectives d’attractivité et de compétitivité pour le territoire par rapport au Luxembourg voisin : forte pour le logement (prix du m2), faible pour le développement économique (compte tenu de la règlementation fiscale et sociale actuelle) ;
  • l’enjeu de la construction d’une agglomération transfrontalière ;
  • le projet prévisionnel d’aménagement : 26 zones, 217ha dont 127 ha de friches ;
  • le bilan à fin d’affaire estimé à 414 millions € (effet levier pour 3 milliards € d’investissements).

 

Pour aller plus loin

 

 

 

 

 

 

 

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Forum d’avenir des Jeunes Citoyens de la Grande Région

Evénement de lancement du Forum d’avenir des Jeunes Citoyens de la Grande Région

le 21 septembre 2019 à l’ISFATES Université de Lorraine Metz

Le Président et le Secrétaire général de l’IGR étaient présents, ainsi que deux membres du Conseil d’Administration (Peter Moll et Frédéric Kestener), à cette manifestation qui a réuni 45 jeunes ce samedi matin dans les locaux de l’ISFATES à Metz.

 

L’IGR a en effet été missionné  par le gouvernement du Land de Sarre  pour l’accompagnement expert du montage et de la mise en œuvre de son projet dédié à la jeunesse à l’occasion de sa Présidence du Sommet des Exécutifs de la Grande Région qu’il occupe depuis le 30 janvier 2019 et jusqu’à 2021.

 

La fondation ASKO EUROPA-STIFTUNG en assure l’accompagnement opérationnel.

 

Il s’agit de mobiliser les jeunes adultes (en formation, actifs) des 5 versants de la Grande Région (Région Grand Est, Grand-duché du Luxembourg, Région  de Wallonie en Belgique, Land de Sarre et Land de Rhénanie Palatinat).

 

Ils développent ensemble les perspectives d’avenir de la Grande Région.  Cela se passe dans le cadre de groupes de travail traitant de différents thèmes et aspects de la coopération transfrontalière (transports et mobilité, plurilinguisme et identité, politique et institutions, marché du travail et évolutions démographiques, environnement et développement durable…) . Chacun peut y apporter son expérience, ses visions et ses idées.

 

D’ici l’automne 2020, ces perspectives d’avenir doivent être transmises aux acteurs politiques responsables sous la forme de propositions concrètes.

 

Après les interventions d’ouverture, dont celle du Président de l’IGR, les jeunes très motivés, en provenance des différents versants de la Grande Région, ont travaillé près de deux heures dans 4 ateliers thématiques qui ont été suivis d’une restitution par un binôme pour chacun des ateliers.

 

La matinée s’est conclue par un repas convivial.

 

Une deuxième manifestation est d’ores et déjà prévue les 16 et 17 novembre 2019 à Braunshausen (Sarre)

 

Pour en savoir plus https://forum-jgr.com/fr/wir-sind/

 

 

 

 

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Les Cahiers de la Grande Région

Séminaire inaugural « La Grande Région face à ses évolutions démographiques »

Vendredi 20 septembre 2019 – LISER – Esch-sur-Alzette – Campus de Belval

Le président et le secrétaire général de l’IGR étaient présents à cette manifestation qui a réuni 45 personnes.

Le LISER et ses partenaires, dont l’IGR, ont présenté le 20 septembre à la Maison des sciences humaines de Belval une nouvelle publication : « Les Cahiers de la Grande Région ». Ce nouvel outil, à la parution semestrielle, a pour mission, d’une part, de mieux faire connaître la Grande Région, ses spécificités et ses enjeux et, d’autre part, de pallier le manque de visibilité de cet espace de vie et de coopération transfrontalière. L’objet des Cahiers consiste à informer tant les populations que les acteurs institutionnels ou de la société civile des problématiques et défis rencontrés au sein de la Grande Région et à concourir au développement d’un « esprit Grande Région ».

Le premier de ces Cahiers est consacré aux évolutions démographiques dans l’espace de la Grande Région. Il laisse place à trois points de vue indépendants sur la question. Ces réflexions se penchent successivement sur les futurs équilibres entre frontaliers et résidents au Luxembourg, sur les enjeux pour l’ensemble de la Grande Région et finalement sur la situation de celle-ci dans les décennies qui s’ouvrent, toujours en relation avec la thématique démographique.

Au sommaire :

  • Évolutions démographiques au Luxembourg : quels équilibres frontaliers – nouveaux résidents ? par Vincent Hein (Fondation IDEA)
  • Vieillissement structurel de la population, quels enjeux pour la Grande Région ? par Frédéric Durand (LISER)
  • Horizon 2035, le transfrontalier dans tous ses états ? Michaël Vollot (Agape)

Téléchargeable sur le site du LISER https://www.liser.lu/?type=module&id=23

La parution du N°2 est prévue pour mars 2020.

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Table ronde « Démographie à la luxembourgeoise : quelles conséquences pour notre cadre de vie ? »

Luxembourg – Chambre de commerce

17 septembre 2019

Le président et le secrétaire général de l’IGR étaient présents à cette manifestation organisée par l’Ordre des Architectes et des Ingénieurs-conseils (OAI) en collaboration avec la Fondation IDEA.

Parmi les quelque 80 participants, on pouvait noter la présence de Bruno Perdu, ambassadeur de France au Grand-Duché de Luxembourg.

L’exposé introductif, par Muriel Bouchet, directeur de la Fondation IDEA asbl, s’est focalisé sur l’évolution de la population résidente et de sa structure par âge, appréhendée sur la base de trois scenarii de projections démographiques de long terme (2060) basées sur les hypothèses d’une croissance annuelle du PIB de 3 %, de la productivité de 1 % et de l’emploi de 2 % :

  • une simulation de référence : 1 million d’habitants en 2060, caractérisée par l’augmentation sensible du nombre de frontaliers, un recours modéré à l’immigration et le vieillissement de la population ;
  • une autre simulation caractérisée par le gel des flux de frontaliers, une fort recours à l’immigration et un rajeunissement de la population ;
  • une dernière simulation fondée sur le gel de l’immigration nette, un très fort recours aux frontaliers et un vieillissement renforcé.

L’incidence sur la population totale, sa ventilation par âge et le nombre de frontaliers a été dégagée. Les conséquences possibles pour l’habitat et les infrastructures en fonction notamment du nombre prévu de ménages ou du nombre de personnes à mobilité réduite ont été également évoquées : convient-il de construire plus en hauteur, de construire davantage de zones mixtes ? Quelles conséquences concrètes pour l’aménagement des bâtiments, pour la voirie publique (accès à l’habitat, aux bâtiments officiels, aux transports publics, modes de stationnement, maisons de repos et de soins, etc.) ?

D’autres interrogations ont été formulées : quelle place pour l’automobile, les transports en commun ou l’habitat ? Quels défis plus globaux pour la cohésion sociale ?

Une table ronde, animée par Michel-Edouard Ruben, senior economist à la Fondation IDEA asbl, a suivi, avec la participation de : Corinne Cahen, ministre de la Famille et de l’Intégration et ministre à la Grande Région, Jos Dell, architecte et président de l’OAI, Marc Feider, ingénieur-conseil et vice-président de l’OAI, Christine Muller, architecte-urbaniste, et Patrick Bousch, coordinateur de la politique nationale à l’institut de recherche public luxembourgeois LISER.

Au cours de ses interventions, la ministre Corinne Cahen a rappelé les investissements dans les infrastructures de transport ainsi que les projets menés au niveau transfrontalier et a insisté sur le fait qu’il faut continuer à diversifier les lieux de travail, à travailler sur le covoiturage et le transport public afin de garantir une bonne work-life-balance à chacun et chacune. En ce qui concerne les défis du logement, la ministre a souligné l’importance de trouver des solutions en collaboration avec les communes.

Au travers des échanges entre les intervenants à la table ronde et les réponses qu’ils ont apportées aux questions des participants dans la salle, plusieurs enjeux ont été dégagés :

  • l’appréhension du concept de « construction durable » (écologiquement, économiquement, socialement) ;
  • la distinction à faire entre le prix du foncier (problème essentiel) et celui du logement lui-même ;
  • le développement d’alternatives à l’accession à la propriété et à la rigidité des logements ;
  • le logement locatif abordable ;
  • la communication entre les acteurs « professionnels » et avec les citoyens ;
  • une stratégie d’aménagement du territoire pensée à l’échelle de l’aire métropolitaine du « grand Luxembourg » et portée par une gouvernance adaptée.

Pour aller plus loin

Support de présentation de Muriel Bouchet : Support présentation M Bouchet Conference-OAI-IDEA-

Le retour d’OAI sur la manifestation : Notre cadre de vie face à l’évolution démographique OAI

 

 

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La mobilité transfrontalière – Enjeux et solutions

Centre Pompidou-Metz

11 septembre 2019

Le secrétaire général de l’IGR était présent à cette rencontre suivie d’échanges avec François Bausch, ministre de la Mobilité et des Travaux Publics du Grand-Duché de Luxembourg, organisée conjointement par la Chambre de commerce et d’industrie Moselle Métropole Metz et la Chambre de commerce Luxembourg, et animée par Guy Keckhut.

Parmi les quelque 70 participants, dont de nombreux dirigeants d’entreprise, plusieurs personnalités étaient présentes : Son Excellence Martine Schommer, ambassadrice du Grand-Duché de Luxembourg en France, Liliane Lind, présidente de la Chambre de métiers et de l’artisanat de la Moselle, Nicole Muller-Becker, vice-présidente de la Région Grand Est déléguée à la Coopération transfrontalière et au Développement du multilinguisme, Olivier Delcayrou, secrétaire général de la Préfecture de la Moselle, sous-préfet de l’arrondissement de Metz, Jean Peyrony et Aurélien Biscaut, respectivement directeur général et secrétaire général de la Mission Opérationnelle Transfrontalière (MOT), Christian Ariès, président de la Communauté d’agglomération de Longwy, des représentants de l’Université de Lorraine et des agences d’urbanisme – Aguram et Agape.

Dans une brève introduction, Fabrice Genter, président de la CCI Moselle Métropole Metz, mais aussi 1ervice-président de la CCI Grand Est en charge du transfrontalier, a vivement remercié François Bausch et rappelé que cette rencontre faisait suite au colloque organisé à Metz le 8 novembre 2018 sur le thème « Les Mosellans au cœur de la chaîne de mobilité territoriale et transfrontalière », et s’inscrivait dans une collaboration étroite avec la Chambre de commerce Luxembourg. Il a aussi souligné que la réflexion sur la mobilité transfrontalière devait s’inscrire dans une approche plus globale de co-développement entre le Grand-Duché et les territoires mosellan et lorrains.

Dans ses réponses à Guy Keckhut puis dans ses échanges avec la salle, François Bausch a insisté sur la nécessité d’avoir une approche globale et systémique de la « mobilité », terme moins réducteur que les « transports » :

  • en prenant en compte deux enjeux essentiels : climatiques et économiques ;
  • en terme de multimodalité (tant pour les personnes que pour le fret) ;
  • en visant à responsabiliser l’ensemble des acteurs : états, collectivités, citoyens, entreprises.

Il a souligné l’importance des choix politiques en rappelant que les investissements du Luxembourg dans les infrastructures se montent à 600 euros par an et par habitant, contre 50 euros en France et 340 euros en Suisse, souvent citées comme modèle.

Il a par ailleurs précisé sa vision du co-développement sur un espace élargi au-delà des territoires proches de la frontière du côté lorrain (la zone d’attraction métropolitaine de Luxembourg), en partenaire soucieux de participer au développement harmonieux des deux côtés de la frontière autour de projets concrets tant dans le domaine économique (accueil d’entreprises sur des friches industrielles) que celui des infrastructures de mobilité (parkings de covoiturage), mais aussi des équipements et services à la population (santé, petite enfance, etc.).

Il a aussi marqué son accord avec une proposition formulée par Fabrice Genter : développer un marketing territorial commun à l’échelle de cet espace pour accroître une attractivité qui servira tous les territoires.

A l’occasion des échanges avec la salle, il a évoqué la piste de zones « franches » en souhaitant un compromis   fiscal et social entre les deux législations nationales et approuvé le souhait exprimé par un intervenant de l’harmonisation des règlementations relatives au télétravail entre le Grand-Duché et les pays frontaliers.

En fin d’intervention, François Bausch a également annoncé une réforme à venir de la fiscalité liée aux voitures de fonction au Grand-Duché. Il entend proposer un « package mobilité », avantage qui pourrait couvrir tous les aspects liés à la mobilité (abonnement au train, frais liés au covoiturage et à l’abonnement à un parking).

Il a enfin évoqué les perspectives d’un nouveau plan d’investissement dans les infrastructures de mobilité à l’horizon 2035 qu’il présenterait à la mi-mandature de l’actuel gouvernement.

Pour en savoir plus, voir aussi le site de PaperJam : Voiture de fonction, avantage fiscal revu en 2021

 

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Visite à Luxembourg Air Rescue

Aéroport de Luxembourg Findel

10 septembre 2019

Une délégation de l’IGR a eu la chance, le 10 septembre 2019 au matin, d’être accueillie et de profiter d’une visite guidée d’un grand professionnalisme et d’une grande cordialité par les responsables de Luxembourg Air Rescue.

Luxembourg Air Rescue (LAR), qui a fêté ses 30 ans en 2018,  est une association privée humanitaire et l’unique organisation qui assure le sauvetage aérien au Grand-Duché de Luxembourg, pouvant rallier chaque point du pays avec ses hélicoptères dans les dix minutes.

LAR compte 183 000 membres et emploie plus de 180 collaborateurs spécialistes (pilotes, ingénieurs, mécaniciens, médecins, infirmiers, logisticiens, commerciaux, etc.) qui forment une réelle équipe pluridisciplinaire.

Ses appareils (six hélicoptères et six jets sanitaires ultramodernes) sont basés à Luxembourg, sur le site de l’aéroport de Luxembourg-Findel. Ils sont équipés pour être utilisés de jour comme de nuit, sur moyennes et longues distances, et sont en mesure de transporter entre différentes cliniques des patients en soins intensifs. Ils peuvent également procéder à des rapatriements depuis l’étranger de personnes malades ou accidentées.

Au-delà du Grand-Duché de Luxembourg, LAR intervient aussi dans le cadre d’accords avec la Sarre, la Rhénanie-Palatinat (avec un centre de gestion à Trèves) et la France, à l’échelle de la Grande Région, mais aussi à l’échelle mondiale (rapatriements et missions humanitaires, interventions pour le compte de Frontex). Par ailleurs, en 2007, LAR a remporté un appel d’offres européen pour le transport exclusif d’organes pour la France.

Ce sont ainsi près de 3 000 missions effectuées par an et 110 pays concernés.

Le professionnalisme des équipes médicales et la qualité des interventions font l’objet d’une attention particulière qui se traduit par l’utilisation des technologies et des méthodes les plus avancées mises en œuvre dans le cadre de mises en situation régulières au travers d’un centre de simulation ultramoderne.

 

 

Pour en savoir plus : www.lar.lu/fr

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Presse du 24/02/17

Vu | Lu | Entendu dans la presse et les médias de la Grande Région | 1er décembre 2017

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L’Institut de la Grande Région communique…

« La montée des populismes en Europe est extrêmement préoccupante. Elle sape dans ses fondements même cet idéal européen qui place en son cœur les solidarités, la rencontre des énergies et non pas le repli sur soi. Certes, la vague anti-européenne demeure pour l’heure politiquement contenue. Elle l’a été il y a quelques mois en Autriche, quelques  semaines aux Pays-Bas puis en Sarre le 26 mars dernier. Elle doit également l’être le 7 mai prochain en France. Dans ce contexte, les responsables de l’Institut de la Grande Région appellent clairement à faire en sorte que la candidate de l’extrême-droite ne parvienne pas au pouvoir en France. Dans le même temps, l’IGR continuera à se battre pour que l’idéal européen fasse sens pour les citoyens de chaque pays. La Grande Région transfrontalière, qui s’étend des Ardennes à la Moselle, est un espace essentiel pour ancrer des projets utiles et perceptibles par ses habitants. Il faut plus que jamais les  mettre davantage en évidence. La responsabilité de tous les acteurs transfrontaliers est engagée. Il faut aujourd’hui affirmer avec plus de force la nécessité d’indispensables solidarités entre les pays transfrontaliers. »

Le président

Roger Cayzelle

Les vice-présidents

Günther Schartz (Rhénanie-Palatinat)

Hans-Peter Georgi (Sarre)

Bruno Echterbille (Wallonie)

Bruno Theret (Grand-Duché de Luxembourg)

Gérard Rongeot (Lorraine)

mardi 2 mai 2017

 

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Sortir des malentendus

« Ils vont certainement vous demander de l’argent » : cette formule triviale lancée récemment dans un cercle privé par un responsable luxembourgeois à quelques jours de la Conférence intergouvernementale franco-luxembourgeoise caractérise bien le malentendu qui imprègne  encore trop souvent les relations entre  la Lorraine et le Grand-Duché. La CIG se réunit en effet en principe une fois par an, mais dans les faits de manière plus irrégulière depuis 2011. Elle a pour objectif d’examiner le nature des coopérations possibles entre le Luxembourg et la Lorraine en présence d’élus lorrains (et cette année du Grand Est) mais aussi de représentants de  l’Etat Français. Traditionnellement ce sont des questions liées à la formation, à la santé, Esch-Belval et bien sûr à tout ce qui touche à la mobilité des travailleurs qui sont abordées. Cette année toutefois, la question de la compensation financière risque d’imprégner les débats. Plusieurs représentants de collectivités françaises, en particulier frontalières, estiment en effet que l’afflux de salariés qui viennent s’installer sur leur territoire pour aller travailler au Luxembourg génère des coûts importants pour les communes en matière d’équipements collectifs notamment au niveau des écoles et des garderies. Ils demandent donc au Grand-Duché de leur attribuer une indemnité forfaitaire à l’exemple de ce qui se fait entre la Suisse et la région d’Annemasse (depuis le XVIIIe siècle) mais aussi entre la Belgique et le Luxembourg. Cette revendication, qui s’exprime avec plus ou moins de vigueur depuis plusieurs années, provoque en retour de l’incompréhension, voire de l’irritation, chez les responsables Grand Ducaux. Ceux-ci peuvent à bon droit argumenter sur le fait que les créations d’emplois luxembourgeois provoquent certes des dépenses nouvelles pour les communes françaises mais qu’en retour celles-ci bénéficient d’un afflux de population qui ne peut que les enrichir. « Si nous n’étions pas là, de nombreuses municipalités fermeraient des écoles au lieu d’en construire de nouvelles », rappellent parfois certains responsables Grand Ducaux. On peut comprendre cette objection Imaginerait-on  en Lorraine les villes de Briey ou de Sarrebourg réclamer de l’argent à Metz ou à Strasbourg au prétexte que de nombreux salariés vont travailler dans les deux métropoles régionales. En Lorraine comme ailleurs de nombreuses communes périphériques tirent leur richesse de leurs proximités avec les villes  centre sans pour autant exiger des compensations de leur part. Il reste que tout cela créé aussi beaucoup de frustrations. Elles s’expriment côté luxembourgeois à travers un sentiment diffus d’invasion. Mais, côté français, il n’est  pas contestable qu’un certain  nombre d’élus lorrains mais aussi d’habitants ont le sentiment de n’être qu’une force d’appoint pour l’économie luxembourgeoise. Il faut aussi entendre ce ressenti. Pour y répondre, la meilleure voie est celle d’une coopération plus active, plus visible et plus conséquente entre les deux territoires. Les questions de mobilité y ont évidemment leur place  On imagine par exemple assez mal que Grand-Duché ne s’associe pas au financement de l’élargissement autoroutier entre Thionville et la frontière. Mais c’est sans nul  doute  aussi autour d’autres coopérations qu’il faut travailler. Certaines peuvent déboucher sur des initiatives proches des frontières dans le domaine de la santé, du tourisme et de la culture. Pourquoi le Grand-Duché  ne soutiendrait-il pas, par exemple, l’effort d’une ville  ou d’un territoire lorrain en matière d’équipements culturels à Rodemack, Longwy ou Thionville. D’autres coopérations peuvent être plus  larges en matière universitaire par exemple, l’essentiel étant qu’elles soient visibles et qu’elles marquent une volonté. C’est sans nul doute cette volonté d’afficher une construction durable et volontariste entre la Lorraine et le Luxembourg qui est  aujourd’hui au cœur du  débat. La CIG, espérons-le, saura sans nul doute l’aborder sas détour dans quelques jours.

Roger Cayzelle

LE JEUDI

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