« COVID-19 : le pire est-il certain ? »
/1 Commentaire/dans Actualité/par Jean SalqueVisioconférence de la Fondation IDEA | 20 mai 2020
Dans son intervention introductive, Muriel Bouchet, directeur de la Fondation IDEA, a expliqué que dans cette période d’incertitude radicale, la Fondation IDEA avait souhaité profiter de la publication de son nouveau document de travail « Coronavirus : quel impact économique au Luxembourg ? » pour le compléter utilement par une analyse de Denis Ferrand.
Docteur en économie internationale de l’Université Pierre Mendès-France de Grenoble, Denis Ferrand est directeur général de Rexecode (centre de Recherche pour l’EXpansion de l’ECOnomie et le Développement des Entreprises) depuis décembre 2008. Il est également président de la Société d’Economie Politique depuis novembre 2016. Il est chargé du cours d’analyse de la conjoncture à l’Institut de Gestion de Patrimoine de l’Université Paris-Dauphine. Il intervient également au titre d’expert en macroéconomie auprès de l’APM (Association Progrès du Management).
Analyse de la situation macroéconomique dans le monde, en Europe et en France
par Denis Ferrand
Dans son propos liminaire, Denis Ferrand a insisté sur la nécessité d’une grande modestie dans les analyses et les perspectives (plutôt que les prévisions). Les prévisionnistes doivent en effet réinventer dans l’urgence le contenu de leur boîte à outils tant leurs méthodes et modèles habituels se révèlent peu adaptés à cette crise sanitaire et à l’incertitude maximale qu’elle génère. Il leur faut d’abord quantifier l’impact des mesures de confinement en exploitant une large gamme de données puis formuler des hypothèses sur le calendrier de la reprise de l’activité pour tracer des perspectives de croissance.
L’incertitude maximale bouscule les trois temps de l’exercice de prévision économique• Le premier temps est de nature paramétrique. Il associe, à un horizon de trois mois, la prévision de croissance aux résultats des enquêtes sur le climat des affaires. Or, le plongeon de la plupart d’entre elles à des niveaux inédits ne permet plus la quantification d’un solde des opinions des chefs d’entreprise.
• Le deuxième temps est de nature analytique. Il dessine, à un horizon de 18 mois à deux ans, l’orientation des postes de la demande, qu’il s’agisse de la consommation des ménages, de l’investissement des entreprises ou des échanges mondiaux, à partir d’un jeu d’interrelations entre des variables de prix, d’emploi, de revenu… Or, l’incertitude est maximale quant à la vitesse à laquelle les ménages réduiront (ou pas) l’épargne qu’ils accumulent pour la majorité d’entre eux au cours du confinement. Comment se rétabliront les échanges mondiaux alors que les frontières pourraient rester plus ou moins fermées ? Des difficultés d’approvisionnement au moment du rétablissement des liens commerciaux seront aussi probables, freinant ainsi l’activité. En somme, les interrelations théoriques pourraient perdurer mais l’inconnue porte sur l’évolution des comportements. • Le troisième temps est de nature structurelle et s’envisage dans le temps long. La croissance d’une économie dépend du capital humain et physique qu’elle peut mobiliser et des gains dans l’efficacité de la combinaison de ces ressources fondamentales. Comment prévoir alors que la crise économique, avec son cortège de hausse du chômage et de disparitions d’entreprises n’a pas véritablement débuté ? A l’inverse, la nécessaire adoption de technologies numériques et de nouveaux modes d’organisation de la production à une vitesse inédite est-elle prometteuse d’une accélération prochaine des gains de productivité ? |
L’impact de la « crise COVID » sur l’activité et les finances publiques au Luxembourg
par Muriel Bouchet
La crise « Corona » est un choc sanitaire avant tout, mais aussi un événement socio-économique doublement important. Il se caractérise à la fois par son caractère général – puisqu’il affecte l’ensemble des foyers et entreprises de notre planète bleue – et par son intensité, avec à la clef un considérable ressac de l’activité économique attendu pour 2020
Le Grand-Duché n’est certes pas épargné, même si les aspects sanitaires de la crise y ont été traités de manière ordonnée. Même en ce mois de mai synonyme de « déconfinement », le retour en usine ou au bureau demeure progressif et partiel.
Procéder à une évaluation de l’impact de ce choc sur le plan luxembourgeois est une véritable gageure. C’est pourtant à cet exercice que la Fondation IDEA s’est livré, en menant à bien divers exercices de simulation visant notamment à mieux cerner les retombées économiques et budgétaires du (dé)confinement.
Ces simulations visent avant tout à aider à mieux appréhender l’incidence de la crise du Coronavirus sur l’activité économique et les finances publiques grand-ducales. L’orientation du document de travail est purement quantitative et ce dernier est « confiné » aux seules années 2020 et 2021. Il ne s’agit donc pas d’inférer les conséquences de moyen terme de la crise sur l’ensemble des dimensions socio-économiques – autant d’exercices certes indispensables, sur lesquels IDEA ne manquera d’ailleurs pas de se prononcer au cours des mois – voire des années – à venir.
Pour en savoir plus…
Voir la présentation de Denis Ferrand – IDEA 20 mai 2020
Voir la présentation de Muriel Bouchet – IDEA 20 mai 2020
Voir le document IDEA : « Coronavirus : quel impact économique au Luxembourg ? »
Voir l’article du PaperJam du 22 mai 2020 : « Coronavirus la croissance amputée »
Le Rendez-vous des Managers – Metz Consulting
/2 Commentaires/dans Actualité/par Jean SalqueTable Ronde autour de l’Économie Transfrontalière
IAE Metz jeudi 12 mars 2020
Metz Consulting est la Junior Conseil de l’IAE Metz School of Management depuis 1988, gérée par les étudiants de l’institut. Rattachée à l’Université de Lorraine, elle s’emploie à favoriser la collaboration d’étudiants de l’IAE Metz School of Management et des professionnels.
Cette manifestation était organisée en partenariat avec l’association GEAvenir créée en 1986 par la volonté d’étudiants de l’époque et de quelques GEAvenir est, avant tout, un trait d’union entre les générations issues du DUT GEA (Gestion des Entreprises et des Administrations).
Le Secrétaire général de l’IGR était présent à cette manifestation.
Il s’agissait d’un thème important sur les enjeux économiques de la Grande Région ainsi que les liens existant entre la Moselle et le Luxembourg. Ce thème avait pour but de présenter un point sur la stratégie d’expansion des entreprises à travers les frontières. Le bilan de l’activité bancaire au Luxembourg a également été un des points clés du débat.
Par ailleurs, une réflexion sur la place de l’Allemagne autour de cette grande région à prit part du débat. Enfin, une réflexion autour du télé-travail a pu être abordé par less invités, également en lien avec la crise sanitaire du moment.
Remerciements
Les organisateurs ont tenu à remercier toutes les personnes présentes à cet événement malgré le contexte particulier du moment (Covid-19).
Des remerciements tout particuliers aux 5 invités d’honneur qui ont débattu et partagé leurs expériences professionnelles et personnelles sur l’Economie Transfrontalière :
- Monsieur René SIMON –Président du directoire de Demathieu Bard
- Monsieur Pierrick DELLE– Senior manager real estate chez Alter Domus Luxembourg
- Monsieur Pierre-Frédéric STEIN– Directeur du développement commercial et de l’ingénierie patrimoniale de la Société Générale Luxembourg
- Monsieur Laurent BUONVINO –Président du World Trade Center Metz Saarbrücken et co-fondateur de CommetGroup
- Madame Claire BARRÉ –Étudiante à l’IAE Metz School of Management et Responsable Commerciale chez Metz Consulting
Un grand merci à l’animateur Guy Keckhut d’avoir dynamisé cette table ronde.
Source : site GEAvenir