Les rencontres de l’IGR
/dans Actualité/par Jean SalqueRencontre avec les responsables de l’Etablissement Public d’Aménagement Alzette Belval
Etablissement Public d’Aménagement
Vendredi 24 mars 2023 – Laboratoire – site de Micheville Audun-le Tiche
Damien Nerkowski, Directeur Général de l’Etablissement Public d’Aménagement Alzette Belval et Hélène Bisaga, responsable du Développement, ont accueilli le vendredi 24 mars au matin, dans les magnifiques locaux du Laboratoire, une délégation de 15 membres de l’IGR pour un point d’étape d’une grande qualité pédagogique sur la mise en œuvre des projets portés par l’EPA dans le cadre de l’Opération d’Intérêt Nationale.
Cette rencontre faisait suite à celle organisée le 30 novembre 2022 avec les responsables de la Société d’aménagement Agora à Esch Belval.
L’Etablissement Public d’Aménagement Alzette-Belval, créé le 6 mars 2012, est chargé de l’aménagement et du développement économique du territoire de l’Opération d’Intérêt National Alzette-Belval (OIN) portant sur les 8 communes de la Communauté de Communes du Pays Haut Val d’Alzette (Audun-le-Tiche, Aumetz, Rédange, Russange, Boulange, Ottange en Moselle, ainsi que Thil et Villerupt en Meurthe-et-Moselle).
L’Opération d’Intérêt National (OIN) instituée le 19 avril 2011 est une opération d’urbanisme créée à l’initiative de l’Etat, quand il juge qu’une zone est stratégique car sa localisation génère de nombreuses opportunités non exploitées. Un périmètre d’action est alors défini afin de reconvertir et développer le territoire. Avec la mise en place de l’OIN, l’instruction et la délivrance des autorisations d’urbanisme (permis de construire, ZAC, permis d’aménager, …) sont désormais de la compétence de l’Etat.
La Présidence, tournante, est actuellement assurée par le Président de la Région Grand Est, Frank Leroy.
L’OIN Alzette-Belval est atypique puisque contrairement aux autres OIN, elle ne se raccroche pas à une métropole existante et ne se résume pas uniquement à la construction ou la réhabilitation d’un quartier mais porte sur les trois quarts d’un territoire intercommunal.
Elle vise, au travers d’un Projet Stratégique et Opérationnel (révisé une première fois en 2019 et une deuxième révision va être lancée), traduit en Projet Prévisionnel d’Aménagement, à reconquérir un cadre de vie de qualité en recherchant la mixité des fonctions urbaines, la requalification des friches industrielles, le renouvellement de centres anciens, l’amélioration de la qualité résidentielle dans les secteurs denses mais aussi périurbains, tout en tenant compte des espaces naturels, des sites et espèces à protéger présents sur le territoire.
La seconde spécificité de l’OIN Alzette-Belval est qu’elle porte un projet transfrontalier avec le Grand-Duché du Luxembourg. En effet, le projet français est dépendant et complémentaire du projet luxembourgeois d’Esch-Belval, destiné à devenir la 2è ville et le 2è pôle économique du Luxembourg, et l’EPA travaille en collaboration avec son alter ego du côté luxembourgeois la Société d’aménagement Agora.
Les échanges ont principalement portés sur :
- la situation fiscale fragile des collectivités du périmètre, liée à la faiblesse de l’économie (le déficit est de 50 % des recettes fiscales par rapport aux collectivités de la même strate) et leurs difficultés pour répondre aux exigences des habitants (en particulier les travailleurs frontaliers) en termes de qualité des équipements et des services ;
- les perspectives d’attractivité et de compétitivité pour le territoire par rapport au Luxembourg voisin : forte pour le logement (prix du m2 supérieur à celui de Metz), faible pour le développement économique (compte tenu de la règlementation fiscale et sociale actuelle) ;
- l’enjeu de la construction d’une éco-agglomération transfrontalière ;
- les enjeux du développement des transports et de mobilités durables: projet de Bus à Haut Niveau de Service pour relier Micheville (projet de Hub Mobilités) à Luxembourg, via Belval ; développement des mobilités douces ;
- la promotion des constructions bois (20 % du total) ;
- les défis de l’apprentissage du plurilinguisme pour les jeunes habitants du territoire.
Pour aller plus loin
Le document qui a servi de support aux interventions et aux échanges : EPA_IGR_24mars2023
La Plaquette de présentation de l’ EPA
Le site de l’EPA
https://www.epa-alzette-belval.fr/
CESGR : des projets pour la Grande Région
/dans Actualité/par Jean SalqueBruno Théret, l’emblématique président du Conseil économique et social de la Grande région (CESGR), qui est aussi vice-président de l’Institut de la Grande Région, aura réussi son pari le 12 janvier dernier en réunissant dans la salle de délibération du Conseil départemental de la Moselle à Metz plus de cent personnes, membres du CESGR, experts, invités. De nombreux adhérents de l’IGR étaient d’ailleurs dans la salle.
Dans son discours introductif, avec le sens de la nuance et avec les qualités de diplomate qu’on lui connaît, le président Théret à demandé à l’exécutif de la Grande région -présidée désormais par Malou Dreyer la ministre présidente de Rhénanie Palatinat qui succède à Jean Rottner- de donner plus de visibilité à son action, tout en saluant le travail effectué précédemment, notamment dans le domaine de la santé et de la jeunesse et du soutien à l’industrie.
Bruno Théret a également mis en avant de (trop ?) nombreux projets qui puissent faire sens en matière de coopération transfrontalière. Il propose notamment d’instaurer un socle européen des droits sociaux, un tableau de bord social et économique et d’élaborer un statut du frontalier. Le président du CESGR est également revenu sur des sujets qui touchent à la santé, qui est pour lui une question essentielle. Il a enfin abordé la question des mobilités, un sujet qui mobilise le CESGR depuis plusieurs années.
Après le Sommet de la Grande Région qui aura lieu le 31 janvier à Verdun c’est Rudi Muller qui prendra le relais pour deux ans. Cet homme, chaleureux et compétent, connaît très bien la Grande Région car il a été président pendant plus de dix ans du Conseil interrégional des chambres de métier de la Grande Région, une des institutions transfrontalières qui produit un travail important. Le président Müller aura sans doute à cœur de continuer à améliorer le fonctionnement du CESGR pour lui permettre de faire vraiment face aux défis du moment.
Il pourra s’appuyer sur un atout important de cette assemblée : la compétence et l’état d’esprit de ses membres qui produisent une dynamique qu’il convient sans doute maintenant de mieux canaliser autour d’un fonctionnement moins figé et moins institutionnel.
Quant aux défis auquel la Grande Région Transfrontalière doit faire face, ils ont été parfaitement identifié par le rapport sur la situation économique et sociale qui met l’accent sur une démographie atone, à l’exception du Grand-Duché de Luxembourg et une moindre mesure de la Wallonie, un vieillissement de la population, une fuite des compétences. Le CESGR aura à s’exprimer avec force sur ces sujets on se concentrant peut-être davantage sur des propositions opérationnelles, notamment en matière d’attractivité et de formation continue
En tout état de cause l’Institut de la Grande Région se situe dans le même état d’esprit et continuera à soutenir l’action du CESGR.
Pour en savoir plus
Le CESGR dans la presse
Le CESGR sur le portail de la Grande Région