Depuis une année, Franz Clément, docteur en sociologie au LISER, anime l’émission « La Transfrontalière » sur RCF Moselle. Petit coup de projecteur sur cette initiative.

EM : Franz Clément, pourquoi cette émission et comment est-elle diffusée ?

FC : Il y a un peu plus d’un an, Roger Cayzelle, Président de l’Institut de la Grande Région, et Cédric Rouillon, Directeur de RCF (Radio Chrétienne Francophone) à Metz, m’ont proposé d’animer tous les quinze jours une courte émission d’une douzaine de minutes sur RCF Moselle. Le but était de mieux faire connaître la Grande Région en recevant des invités s’exprimant sur de multiples facettes de cet espace. Je me rends dans le studio en moyenne une fois tous les deux mois afin de réaliser des enregistrements sous la houlette de Michaël Masciantonio. Les invités n’ont pas besoin de se déplacer à moins qu’ils le souhaitent expressément car la plupart des interviews se font par téléphone.

EM : Comment choisissez-vous ces invités ?

FC : Il n’est pas trop difficile d’en trouver car la Grande Région est riche de talents et de projets en tous genres. J’ai également lancé un appel à mes collègues du LISER (Luxembourg Institute of Socio-Economic Research) à Esch/Belval afin qu’ils puissent valoriser leurs travaux transfrontaliers par ce biais.

EM : Des thématiques sont-elles privilégiées pour faire connaître l’espace de la Grande Région par ces émissions ?

FC : Il est essentiel que les thèmes traités portent sur l’espace de la Grande Région qui, rappelons-le s’étend sur le Grand Est, la Sarre, la Rhénanie-Palatinat, la Wallonie et le Grand-Duché de Luxembourg. Ceci dit, il est toujours possible de parler aussi d’autres espaces frontières. N’oublions pas, en effet, que le Grand-Est fait frontière avec la Suisse et le Bade-Wurtemberg. Toutes les considérations d’ordre européen sont les bienvenues aussi.

EM : Pouvez-vous nous donner des exemples de thématiques traitées dans le cadre de l’émission radiophonique ?

FC : Tout-à-fait. On peut citer les projets de développements territoriaux, comme le GECT (Groupement européen de collaboration territoriale) Alzette-Belval, mais on peut aussi mentionner des interviews réalisées pour mieux faire connaître certaines réalités institutionnelles comme le Quattropole (une alliance entre villes) ou la maison de la Grande Région à Esch-sur-Alzette. Je peux aussi mentionner des thématiques en lien avec l’actualité. J’ai ainsi eu l’occasion d’interviewer Sylvain Hoffmann, directeur de la Chambres des salariés du Luxembourg (CSL) à l’occasion des élections sociales du début de cette année. Je peux encore citer l’action menée par l’association « Frontaliers Grand Est » à Metz…

EM : Des projets pour le futur ?

FC : Effectivement, RCF qui est présent en France dans tout l’hexagone, mais aussi en Belgique francophone avec soixante-quatre radios locales, va prochainement étendre son réseau en Wallonie en installant un émetteur à Arlon. L’émission pourra ainsi être entendue en Lorraine, au Grand-Duché, mais aussi dans tout le sud de la Belgique.

EM : Des particuliers porteurs de projets relatifs à la Grande Région, pourraient-ils être interviewés dans l’émission ?

FC : Absolument. Je les invite d’ailleurs à me contacter sur mon adresse e-mail (franz.clement@liser.lu) afin d’en discuter. Il y a un impératif toutefois : comme c’est une émission grand public, il faut parler avec un langage adapté afin de faire connaître la Grande Région. Je ne peux pas imaginer qu’on se limite à un langage de style académique. Sinon toutes les idées sont absolument les bienvenues afin de faire connaître cet espace unique en Europe dans lequel le Luxembourg accueille quotidiennement plus de 220 000 travailleurs frontaliers.